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Dan Carter, l'incarnation du N.10 parfait

Dan Carter a annoncé ce samedi qu'il prenait sa retraite professionnelle. Légende du rugby à XV, le double champion du monde était, depuis plus d'une décennie, l'incarnation de la perfection tant par son talent de finisseur que par celui de créateur.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Dan Carter pendant la Coupe du monde de rugby, le 31 octobre 2015.  (GLYN KIRK / AFP)

Dan Carter a annoncé ce samedi qu'il prenait, à bientôt 39 ans (il les fêtera le 5 mars) sa retraite sportive. Le Néo-Zélandais a incarné pendant plus d'une décennie au plus haut niveau le demi d'ouverture parfait, à la fois buteur, créateur et finisseur, alliant élégance et efficacité. 

► Nouvelle-Zélande - Lion britanniques et irlandais, match test, 2 juillet 2005

Déjà un titulaire indiscutable chez les All Blacks, Dan Carter, à 24 ans, va entrer dans la cour des très grands à l'occasion de ce test-match à Wellington. Au cours de cette rencontre largement dominée par les All Blacks (48-18), Carter va être phénoménal. A lui seul, il marque 33 points, plus des deux tiers de ceux de son équipe : 2 essais, 4 transformations, 5 pénalités, pour une performance XXL. Ce match lui vaudra le surnom de "The Perfect 10" et fera de lui le titulaire indiscutable et indiscuté du poste pendant les dix années suivantes.

► Nouvelle-Zélande - Australie, finale Coupe du monde, 31 octobre 2015

Dan Carter, dont les performances n'ont pas été très constantes jusque-là en cette année 2015, va resserrer les boulons pendant la compétition, pour être désigné "homme du match" de la finale, contre l'Australie. Au stade de Twickenham, le temple du rugby, il va une fois de plus marquer les esprits en inscrivant plus de la moitié (19) des points d'une équipe des Blacks victorieuse 34-17. Cerise sur le gâteau : il réussira sa dernière transformation avec son mauvais pied, le droit, pour répondre à un défi lancé par son coéquipier Aaron Smith.

► Nouvelle-Zélande - pays de Galles, 21 juin 2003

Lorsqu'il avait annoncé sa carrière internationale en 2015, après la Coupe du monde, Dan Carter avait mentionné ce match, son premier sous le maillot All Black, comme l'un des faits de gloire de l'immense carrière qui allait accomplir. Pour ses débuts, le jeune ouvreur d'alors 22 ans avait marqué un essai, en avait transformé six, ajouté une pénalité pour un total personnel de 20 points, au cours d'un match durant lequel les Néo-Zélandais avaient humilié les Gallois 55 à 3.

"C'est le rêve absolu, ta première sélection sous le maillot des All Blacks, que chaque Néo-zélandais désire un jour de porter, et là, c'est moi", déclarera-t-il plus tard à propos de ce moment.

► Nouvelle-Zélande - France, phases de poule de la Coupe du monde, 24 septembre 2011

La première Coupe du monde remportée par Dan Carter, même si cette édition à domicile, pendant laquelle il se blessera à l'entraînement et manquera la finale, ne sera pas un de ses meilleurs souvenirs. Mais, encore valide, il participe au large succès de la Nouvelle-Zélande en poules contre le XV de France, quatre ans après avoir été éliminée en quarts de finale de l'édition précédente par les Bleus.

A l'Eden Park d'Auckland, pour la centième de Richie McCaw, Dan Carter, après un "Kapa O Pango" - un haka plus virulent que le traditionnel "Kama Te" -, sera à l'origine directe de deux des cinq essais des All Blacks qui s'imposent largement 37-17. En son absence, quelques semaines plus tard en finale, les All Blacks vivent l'enfer avant de battre chichement (8-7) des Bleus qu'ils retrouvent mais transfigurés. Le XV de France a aussi connu des problèmes d'ouvreur pendant cette Coupe du monde : Morgan Parra, titulaire en finale d'un poste inhabituel pour lui, est rapidement blessé et remplacé par François Trinh-Duc.

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