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Wiggins a réalisé son "meilleur contre-la-montre"

Serein après sa première victoire d'étape dans le Tour de France, Bradley Wiggins avait oublié à Besançon son coup de gueule de la veille contre certains journalistes comparant son équipe à l'US Postal de Lance Armstrong. Le Britannique s'est donc livré longuement à la presse après avoir dominé le contre-la-montre et assis sa domination dans la Grande Boucle, où il a déjà près de deux minutes d'avance sur son premier poursuivant, Cadel Evans.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Bradley Wiggins (Sky) répond aux journalistes

Q : Bradley, vous avez réalisé une performance de très haut niveau aujourd'hui (hier)...
R : Je le dis depuis le début de la saison, tout le travail fait cette année était pour arriver au meilleur de ma forme en juillet et c'est le cas. Et c'est sans doute le meilleur chrono de ma carrière. On avait bien reconnu ce parcours après le Critérium du Dauphiné et j'étais très motivé parce que le chrono, c'est mon truc. J'étais chez moi. Je suis très content, c'est superbe.

Q : Comment avez-vous géré votre course ?
R : J'avais de bonnes jambes. Ce n'était pas un chrono facile, avec beaucoup de virages, des côtes et une arrivée technique sur des routes neuves. On avait tout filmé et j'avais beaucoup regardé la vidéo. Pour être honnête, mon état d'esprit fait que je me concentre sur moi, sur ma performance. Je suis resté dans ma bulle toute la journée mais gagner l'étape n'était pas le but. Le plus important, c'était moi. Je suis fier de ce que j'ai fait et je vais prendre le temps de penser à ça maintenant

Q : Etes-vous surpris de vous retrouver dans une position aussi confortable ?   
R : Rien ne me surprend parce que je n'avais pas d'attente. Il ne faut pas en avoir pour être ni surpris, ni déçu. Les choses sont ce qu'elles sont. Je me focalise sur le classement général. Depuis le départ de Liège, il y a eu une tension énorme dans la course et il était préférable de me concentrer sur moi et ne pas me laisser influencer. Je suis très fier ce que j'ai fait jusqu'à maintenant mais il faut gérer au jour le jour, la course et les émotions. Quand j'ai pris le maillot jaune, j'ai réalisé à quel point c'était grand et je n'ai pas dormi. J'ai la chance d'avoir devant moi une journée de repos pour faire le point.

Q : Votre équipe remplit-elle sa mission comme vous l'espériez ?
R : Je suis satisfait parce que le Team Sky suit son plan. On se doutait qu'on allait devoir prendre nos responsabilités assez vite. Nous nous étions bien préparés à ça dans le Critérium du Dauphiné, l'équipe avait été sélectionnée pour ce parcours et pour assumer ce rôle. Pendant le week-end, nous avons connu deux journès très difficiles mais mes équipiers ont fait le boulot.

Q: Quel rôle va tenir Chris Froome?
R: "On verra ce qui se passe. L'an passé, on n'avait pas de plan B dans  l'équipe. Cette année, c'est un peu différent. L'idée est de le garder en  position le plus longtemps possible. On ne s'attendait pas à se trouver à deux  de l'équipe dans les trois premiers. On verra si on essaye d'aller à Paris en  essayant de monter tous les deux sur le podium ou s'il faut sacrifier Chris."

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