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Tour d'Espagne : Ion Izagirre remporte la 6e étape, Roglic s'effondre et Carapaz prend le maillot rouge

L'Espagnol Ion Izagirre a remporté la 6e étape du Tour d'Espagne ce dimanche. Dans des conditions météorologiques dantesques, le dernier col a fait d'énormes dégâts au général : Primoz Roglic s'est effondré et a perdu son maillot rouge, Richard Carapaz l'a récupéré. David Gaudu, Hugh Carthy et Marc Soler se sont replacés.
Article rédigé par Guillaume Poisson
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
  (ANDER GILLENEA / AFP)

Point d'orgue d'une première semaine magistrale, la 6e étape et son col d'Aramon Formigal n'ont pas déçu. Dans un brouillard épais, et sous une pluie intense, Ion Izagirre (Astana) s’est imposé devant Michael Woods (EF Pro Cycling) et Rui Costa (UAE Team Emirates), ultimes rescapés d’une échappée de 24 coureurs partie très tôt ce dimanche matin. Surtout, le classement général a été totalement bouleversé. La machine Jumbo-Visma s’est enrayée comme rarement.

Isolé, Primoz Roglic a craqué dans l’ultime montée. Une défaillance dont a profité Richard Carapaz(Ineos-Grenadiers). L’Equatorien récupère donc le maillot rouge et laisse Roglic à 30 secondes. Derrière, ce ne sont ni Enric Mas (Movistar) ou Dan Martin (Israel Start-Up Nation) qui se sont distingués, mais Hugh Carthy (EF Education First), Marc Soler (Movistar) et David Gaudu (Groupama FDJ). Totalement chaotique. Et jouissif. 

Roglic était fragile, et ses rivaux l’ont flairé

Amputée du Tourmalet en raison du contexte sanitaire en France, l'intérêt de cette 6e étape reposait sur l'ultime col l'Aramon Formigal. Et, il faut le dire, sur une météo propice aux scénarios trépidants. Au pied de la montée finale, la pluie a redoublé. Le suspense également car, une fois n’est pas coutume, l’écart entre le peloton et les échappés ne donnait aucune information définitive sur l’issue de la course. Le gagnant se trouvait-il dans le groupe des 24 échappés du matin ou dans le groupe des favoris ? Lancé par son frère Gorka, Ion Izagirre a fini par porter l'estocade à 3 kilomètres de l'arrivée. Guillaume Martin (Cofidis), son ultime rival, n'a pas tenu. Le Français s'est même fait rattraper dans les derniers hectomètres par Michael Woods et Rui Costa.

Du côté des favoris, la course s'est décantée dès les premiers pourcentages, notamment car Primoz Roglic est très vite descendu dans le peloton. Le leader n'avait plus qu'un George Bennett peu souverain sur ce début de Vuelta. Ses poursuivants l'ont senti. Comme souvent, la Movistar a été la première à passer l'offensive, par l'intermédiaire d'Alejandro Valverde, définitivement équipier sur ce Tour d'Espagne, puis Marc Soler. Impressionnant, ce dernier a poursuivi son effort pour rejoindre David Gaudu, Félix Grosschartner (Bora-Hansgrohe) et David De La Cruz (UAE Team-Emirates), également sortis. Tour à tour, les membres du Top 10 ont accéléré, sentant la Jumbo-Visma vaciller. 

Une hiérarchie instable

Après des derniers kilomètres peu lisibles en raison des conditions météo, c'est finalement Hugh Carthy qui a émergé du brouillard en premier chez les favoris, à 38 secondes d'Izagirre. Très belle performance de David Gaudu qui a terminé dans le même temps que Richard Carapaz, nouveau maillot rouge. Primoz Roglic, lessivé à l'arrivée, a passé la ligne à 50 secondes de Carthy. 

Au terme de cette première semaine spectaculaire, la hiérarchie n'est pas arrêtée, loin de là. Certes Richard Carapaz est devant, mais il n'est pas apparu souverain dans les derniers hectomètres de cette 6e étape. Au contraire, son dauphin Hugh Carthy, contre toute attente, semble le plus fort en montagne sur cette première semaine. Derrière, Dan Martin, Primoz Roglic et Enric Mas sont à moins d'1'10 mais n'ont pas été très solides dans le dernier col ; alors que Marc Soler a brillé sur les deux dernières étapes de montagne. Plus que jamais, l'incertitude règne. Le suspense aussi. 

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