Voeckler: "Je me sens à ma place"
Etes-vous motivé par cette course ?
"Oui, je suis motivé. Je savais avant de venir que le circuit n'est pas taillé pour moi. Mais je suis très fier de porter les couleurs de mon pays. Dans le cyclisme, on n'a pas d'autre occasion de le faire, contrairement à d'autres sports. Et puis je me sens à ma place... Les dernières années, quand j'étais dans mon canapé devant la télé pour voir le championnat du monde, je ne me sentais pas à ma place, je l'avoue !"
Quel rôle tiendrez-vous dans cette équipe de France ?
"C'est le sélectionneur le patron. Je me plierai à ses décisions. Je sais ce que je suis capable d'apporter et ce que je ne peux pas faire. Je satisferai ses demandes, je suis capable aussi d'assumer les décisions qu'il faudra peut-être prendre en course de manière rapide."
Où en êtes-vous physiquement ?
"Je n'ai pas la fraîcheur du début d'année, c'est clair. En contre-partie j'ai l'acquis physique des jours de course, c'est le cas de beaucoup de coureurs. A cette époque de l'année, la tête est le plus important. En septembre, il y en a moins qui sont motivés et ceux qui le sont le sont moins. De ce côté-là j'ai une grosse envie mais je mentirais si je disais que je suis à cent pour cent. J'ai une bonne condition mais ce n'est pas le moment où je marche le mieux de l'année."
Pensez-vous au maillot de champion du monde ?
"Ce n'est pas un circuit pour moi. Dans ma carrière, j'ai fait des choses que je ne pensais pas être capable de faire. Donc, je ne pars jamais battu au départ d'une course. Même si je ne me vois pas faire un podium dimanche sur ce circuit, ce n'est pas pour autant que je ne vais pas essayer de le faire."
Craignez-vous que le grand public attende trop de vous ?
"Peur ? non. Je ne fais pas du vélo pour faire plaisir aux gens mais si c'est le cas, j'apprécie. Ce n'est pas le plus important. Du moment que moi je suis bien..."
Trouvez-vous la saison très longue ?
"J'ai commencé à Bessèges début février mais c'est le vélo. Les courses sont importantes début février, elles le sont encore le 15 octobre quand je serai au Tour de Lombardie. C'est le sport professionnel ! Ce n'est pas une contrainte pour moi d'aller au bout de la saison."
Quels sont les favoris sur ce parcours ?
"Il y a toute une brochette de coureurs, Hushovd, Cavendish, Farrar, Greipel, Kittel, favoris sur le papier. Mais je pense qu'un coureur comme Peter Sagan, qui n'a pas une grosse équipe mais n'en a pas besoin, est la grosse cote."
Et la France ?
"Ca dépend de la physionomie de la courses. On s'oriente clairement vers un sprint, à moins d'un imprévu que j'espère. Et, dans ce cas, je pense que Romain Feillu est la carte maîtresse, avec ce qu'il a déjà prouvé."
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