Valverde survole Liège-Bastogne-Liège
Alejandro Valverde a toujours la fraîcheur d'un jeune premier sur la "doyenne des classiques". A 37 ans, le coureur de la Movistar n'a laissé à personne le soin de signer un 4e succès à Liège (après ceux de 2006, 2008 et 2015) qui en fait l'égal au palmarès de Moreno Argentin. Et il n'est plus qu'à une longueur de la légende Eddy Merckx. Plus impressionnant encore, Valverde vient de signer son 3e doublé Flèche Walonne/Liège-Bastogne-Liège.
Une échappée (Machado, B. De Clercq, Pérez, Rossetto, Debesay, Van der Lijke, Gate, Grellier), lancée dès le 7e kilomètre, a compté jusqu'à plus de treize minutes d'avance dans l'aller vers Bastogne. Au retour, les rescapés ont abordé la côte de la Redoute avec une avance supérieure encore à quatre minutes, à 35 kilomètres de l'arrivée. Le Français Anthony Pérez a ouvert alors la route à son coéquipier Stéphane Rossetto, seul en tête aux 18 kilomètres. mais la suite appartenait aux cadors, Henao, puis Formolo tentant de jouer leur carte personnelle. Mais le patron Valverde allait mettre tout le monde d'accord.
Un punch sans égal
Comme mercredi dernier, il a contrôlé, géré et attaqué comme il le voulait. Avec une facilité écoeurante. A 500 mètres de l'arrivée, son punch faisait de nouveau toute la différence, il reprenait le téméraire Dan Martin et personne n'allait plus le revoir. Michal Kwiatkowski terminait 3e, devant Michael Matthews, Ion Izagirre, Romain Bardet, Michael Albasini, Adam Yates, Michael Woods et Rafal Majka.
A l'arrivée jugée à Ans, sur les hauteurs de Liège, Valverde a dédié sa victoire à l'Italien Michele Scarponi, décédé samedi matin dans un accident de la circulation et à qui le poloton a rendu un vibrant hommage avant le départ de la course.
L'arrivée victorieuse de Valverde en vidéo :
Déclarations :
Romain Bardet (FRA), 6e: "Ce fut une belle course même si elle a été un peu bizarre. Ce fut difficile de faire la sélection dans le final. J'ai calculé mes efforts car je savais qu'il faudrait être frais dans les derniers kilomètres. J'ai pu compter sur de supers équipiers, notamment Cyril Gautier qui a été extraordinaire pour me placer dans une excellente position sous la flamme. Je reste troisième jusqu'aux 150 mètres puis je me fais passer par les purs sprinteurs. Je suis confronté à cette carence de ne pas être aussi explosif. Je suis davantage un grimpeur mais j'ai fait le maximum. J'ai pourtant cru pouvoir faire 3e. La course a été dure dès le départ, c'était donc une bonne nouvelle pour moi. Mais on attendait Valverde, Martin ou Kwiatkowski. Et la hiérarchie a été respectée. C'était difficile d'anticiper. J'ai tenté d'attaquer dans la côte de Saint-Nicolas mais en me retournant, j'ai constaté qu'il y avait encore beaucoup de monde derrière. C'était inutile de prolonger l'effort à ce moment. C'est ma course préférée. Je retenterai année après année. Maintenant, je vais me reposer et vous me reverrez au Dauphiné".
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