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Un premier tournant sur le Tour ?

La chute collective ayant coûté une minute à Alberto Contador bouleverse ce début de Tour de France. Après les sifflets du Puy du Fou, le double vainqueur de la Grande Boucle vit une drôle d'édition 2011. Et ce n'est qu'un début. En revanche, la saison de rêve de Philippe Gilbert se poursuit avec la victoire et le premier maillot jaune de sa carrière.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Alberto Contador dans le peloton du Tour 2011 (JAIME REINA / AFP)

Le cadeau de Gilbert
Une semaine après avoir gagné le droit de porter le maillot de champion de Belgique, Philippe Gilbert va déjà changer de tunique. Il ne gardera que le jaune. Malgré une énorme pancarte sur le dos, le N.1 mondial a parfaitement contrôlé la course. Bien aidé par une chute collective à dix kilomètres de l’arrivée, le Belge n’a eu besoin de personne pour s’imposer au sommet du Mont des Alouettes. Même Cancellara, parti à la flamme rouge n’a rien pu faire pour contrer le Wallon. Si son équipe s’en sort sans encombre lors du chrono par équipes de dimanche, c’est une belle semaine en jaune qui s’annonce pour Gilbert qui fêtait aujourd’hui les 22 ans de sa femme. Champagne !

Contador perd gros
Il y avait les six minutes de perdues par Alex Zülle au passage du Gois en 1999. Il y aura peut-être la minute concédée par Alberto Contador au Mont des Alouettes. Comme la majeure partie du peloton, il a été victime d’une attaque d’un maillot jaune. Celui d’une spectatrice tournant le dos aux coureurs et qui a accroché un Astana juste après la banderole des dix derniers kilomètres. La chute collective était inévitable. Mal placé dans le peloton, Contador n’allait jamais revoir la quarantaine de furieux à l’avant. La nouvelle chauffait très vite les oreillettes du peloton. Presque immédiatement, les BMC et les RadioShack accéléraient devant. Ils ne récolteront pas de sifflet mais une minute d’avance sur le Pistolero et Wiggins, bloqué lui aussi par la chute. Cadel Evans, se payera même le luxe de finir deuxième derrière Gilbert. Plus discret dans le final, les frères Schleck ont évité l’hécatombe et s’offre un petit bonus sur leur rival qui avait battu Andy de 39 secondes à Paris en 2010. Un premier tournant ?

Jour de chutes
Tous les ans, c’est la même chose. L’excitation est telle chez les coureurs que la première étape ressemble de plus en plus à un jeu de massacre. Au village départ, tous déclarait qu’il était temps que ça parte. Après cinq jours à tourner en rond sur les routes de Vendée, à rencontrer les médias et le public, les coureurs ont plus que des fourmis dans les jambes. Du coup, ça frotte dans le peloton et les chutes se multiplient. Cette première étape n’a pas fait exception à la règle avec plusieurs incidents dans le final. Heureusement, ce devrait être plus calme dimanche avec le chrono par équipes.

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