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Un bon coup pour BMC

Chez les BMC, on ne veut pas sortir du bois trop tôt. Jouer la victoire en côte oui. Prendre le maillot jaune non. Fort heureusement pour le leader de l’équipe Cadel Evans. Thor Hushovd s’est accroché aux basques de l’Australien. Objectif rempli en haut du Mûr. De peu.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Les BMC a l'avant du peloton du Tour de France (JOEL SAGET / AFP)

« Il y a eu une hésitation. Il a bien lancé le vélo mais quand je vois la photo finish, j’ai quand eu un moment de doute. » Le directeur sportif des BMC n’a finalement eu confirmation de la victoire de son coureur que quand le speaker Daniel Mangeas l’a annoncé au micro. Tout voyait Gilbert mais le Belge a coincé après l’attaque d’Alberto Contador. « C’était une deuxième opportunité après les Alouettes, c’est sûr ! On y croyait sinon on n’aurait pas fait la course devant. Philippe Gilbert n’est pas imbattable. C’est ça le sport sinon on serait allé directement au départ de demain… »

Pour le maillot jaune, Evans devra attendre. Une deuxième fois. Pas de regret pour BMC qui ne souhaite pas plus que ça prendre en charge la course avant la montagne. « On n’a pas freiné pour faire revenir Hushovd, indique John Lelangue après le succès de son coureur. Ce n’est pas une joie en moins. On a déjà eu le maillot jaune par le passé. L’objectif reste le même, à savoir faire un bon Tour au classement général et monter sur le podium à Paris. S’il doit venir, j’espère que le maillot jaune viendra le plus tard possible. » Chez BMC, on n’a pas attendu le Tour pour croire en son poulain. Les états de service d’Evans avaient déjà plaidé pour lui. « Cadel est en forme depuis le début de la saison. Il a fait un programme très allégé pour arriver le plus frais possible sur le Tour de France. »

En s’imposant sur ce sommet breton, Evans a-t-il marqué des points sur ses rivaux ? John Lelangue s’en défend. Depuis le départ, il n’était pas question de faire peur mais simplement de ne prendre aucun risque. « Etre devant, c’est juste tactique. C’est là où on prend le moins de risque sur une première semaine comme celle-ci, explique-t-il. On l’a fait samedi. On l’a fait lundi alors qu’on n’a aucun sprinteur. Si on a roulé entre Lorient et Mûr, c’est parce que c’est le meilleur moyen pour éviter les cassures, les accrochages. Ça n’empêche pas les crevaisons ou les problèmes mécaniques qui font parties de la course. En tout cas, il faut continuer comme ça jusqu’à Super-Besse. » Il sera alors temps de changer de braquet.

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