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Paris-Roubaix: AG2R sans regret

La formation AG2R avait l'ambition d'installer un de ses hommes parmi les dix premiers de ce Paris-Roubaix. Sébastien Turgot, l'un de ses leaders, finit à la 14e place, Sébastien Minard 23e et Steve Chainel 27e. Les regrets n'étaient pourtant pas de mise.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 1 min
 

"Globalement, ils ont fait une belle course, mais nous ne faisons pas partie des meilleurs du monde." Le constat est implacable, de la part de Vincent Lavenu, le patron de l'équipe AG2R. "C’est la première année qu’on a quatre coureurs dans un final. C’était plutôt bien. Il nous manque la fusée finale." Avec le recrutement de Sébastien Turgot et Damien Gaudin cette saison, la formation française avait pour la première fois mis des points forts sur ce terrain. Avec trois hommes parmi les 30 à l'arrivée, son équipe remplit en partie son contrat. "Les mecs ont été à la hauteur. Ils ont fait un gros travail d’équipe. Ils m’ont mis dans les meilleures dispositions. Le point à améliorer, c’est dans le final, il faudrait qu’on reste plus groupés, moins éparpillés", estime Sébastien Turgot. 

Cette 14e place, il la décrit comme "décevante". Et il l'explique ainsi: "Lorsque Boonen part, il y avait encore Cancellara et du beau monde. Je me suis dit que c’était trop tôt. Je ne m’affolais pas, j’attendais. Je n’étais pas exceptionnel mais j’étais capable de suivre lorsque ça attaquait. Cancellara a attaqué une fois, sans que cela marche. Je me suis dit qu’il était comme moi, et donc j’ai préféré attendre. J’aurais dû anticiper." Moins déçu que l'an dernier où il avait fini 10e en attaquant, il constatait: "Le point positif, c’est que je suis encore présent dans le final."

Un peu de frustration

Son directeur sportif revoyait la course de sa formation: "On avait dit que notre seule chance était d’anticiper et d’attendre un gros coup qui vienne derrière. C’est ce qu’a tenté Sébastien Minard, ce qu’il a très bien fait. Avec le vent de face, le groupe n’a pas pu prendre beaucoup de temps. Derrière, les deux coups se font à la pédale. Il n’y a pas de regrets, car il fallait avoir les jambes pour y aller. Je pense qu’il ne manque pas grand-chose à Sébastien Turgot pour suivre. Ils arrivent à quelques secondes du groupe de la 2e place. C’est un peu frustrant."

Mais lorsqu'il parle de fusée finale, Vincent Lavenu pense à une star, à un coureur capable de soulever le pavé à Roubaix. "On est aussi fort sur un autre terrain. Je veux bien qu’on renforce notre point faible, mais pas qu’on affaiblisse notre point fort." 

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