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Milan-Sanremo : Alaphilippe n'a "pas encore atteint" ses limites

Julian Alaphilippe a estimé samedi "ne pas avoir encore atteint" ses limites après son succès, à l'âge de 26 ans, dans Milan-Sanremo. "On m'a souvent mis la grosse pancarte sur les plus grandes courses et je n'avais pas encore gagné de monument", a rappelé le Français lors de sa conférence de presse d'après-victoire.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (MARCO BERTORELLO / AFP)

Le temps d'ascension du Poggio, de l'ordre de 5 min 47 sec, est l'un des plus rapides de l'histoire. Etait-ce un choix de votre équipe (Deceuninck) ?
Julian Alaphilippe : "La vitesse à laquelle on monte le Poggio détermine le final de la course. Avec un vent de face et une vitesse moins élevée, les sprinteurs peuvent basculer pas trop loin et revenir. C'est pour cela qu'au briefing, j'avais demandé à mon équipe de me placer au pied du Poggio au maximum dans les cinq premiers, de façon à pouvoir rendre la course plus dure et de pouvoir récupérer dans les virages sans avoir besoin de remonter devant. Stybar a fait un énorme travail puis Philippe (Gilbert) m'a demandé ce que je voulais et il a roulé à bloc. On ne s'est pas affolé quand deux coureurs ont attaqué, j'ai produit mon effort le plus tard possible."

Et la suite ?
J. A : "Je savais Matteo Trentin très rapide. Quand il est sorti aux deux kilomètres, j'ai un peu douté. J'ai craint que personne ne réagisse, j'ai fait l'effort pour boucher un peu (le trou). Dans le sprint, je n'ai pas fait d'erreur. Tout le monde était à la limite. Je suis resté à côté de Sagan et, quand j'ai vu Mohoric partir aux 500 mètres, j'ai sauté dans sa roue et j'ai lâché tout ce que j'avais en moi jusqu'à la ligne. C'était la plus belle manière de gagner."

Comment expliquez-vous la différence entre votre équipe qui gagne très souvent et les autres ?
J. A : "La mentalité de vouloir gagner chaque course, ça aide beaucoup quand on prend le départ avec cette idée en tête, et la qualité des coureurs. Quand on voit le travail de Stybar, de Gilbert, qui ont de grosses carrières et qui font le travail pour moi... Je suis autant fier de ma victoire que du travail de mes coéquipiers, on avait un groupe uni, très solide. Tim Declercq a roulé toute la journée. Quand j'avais mal sur mon attaque dans le Poggio, j'ai pensé à tout cela. Quand j'ai vu les larmes de mes coéquipiers après la ligne, je n'oublierai jamais."

Etait-ce dur de se présenter en favori ?
J. A : "J'ai assez entendu que j'étais le favori (sourire). Je ressentais la pression mais j'ai bien récupéré après Tirreno-Adriatico, je savais être en grande condition et avoir une équipe très forte. On était venu avec cet objectif, tout était mis en place pour y arriver. Répondre à toutes ces attentes par une victoire, de cette façon, c'est formidable."

Vous êtes resté en février en Colombie après le Tour de Colombie...
J. A : "C'était un souhait de ma part, j'avais à coeur d'être très performant au retour en Europe. Les Strade Bianche et Milan-Sanremo étaient mon gros objectif. Les Strade me faisaient rêver mais gagner Milan, c'est phénoménal. Je l'avais en tête mais de là à le réaliser..."

Avez-vous un rêve ? le Tour, les JO, le championnat du monde ?
J. A : "J'ai plusieurs rêves. Je n'ai pas atteint mes limites, j'ai encore beaucoup de choses à réaliser dans le cyclisme. Je suis déjà passé près du Championnat du monde, ça me tiendrait à coeur dans ma carrière, plus que de gagner le Tour de France."

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