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Covid-19 : "On a été confinés et maintenant on ne sait rien", témoigne Marco Bonarrigo, bloqué à Abu Dhabi

Après l'annulation des deux dernières étapes du Tour des Émirats arabes unis en raison de la contamination au Covid-19 de deux membres italiens d'une équipe, place maintenant à l'attente pour les coureurs, les staffs, les organisateurs et les journalistes. Tous sont confinés dans deux hôtels à Abu Dhabi et doivent passer des contrôles afin de vérifier qu'ils ne sont pas contaminés. Marco Bonarrigo, journaliste italien, est bloqué dans l'hôtel des organisateurs et doit encore passer les tests alors que les équipes viennent de les terminer. Il nous livre son témoignage sur ces dernières heures aux Émirats qu'il n'imaginait pas passer en quarantaine.
Article rédigé par Denis Ménétrier
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (GIUSEPPE CACACE / AFP)

Où vous situez-vous et qu'est-il prévu pour les prochaines heures ?
Marco Bonarrigo :
"Nous sommes répartis et mis en quarantaine dans deux hôtels différents, gardés par la police. Les coureurs et les staffs d'un côté, l'organisation de l'autre. Je suis dans l'hôtel avec tous les organisateurs. Nous n'avons pas encore mangé parce que le restaurant a fermé et que nous ne pouvons pas sortir de nos chambres. Surtout, nous devons passer dans une heure les contrôles médicaux. Tous les coureurs les ont eux passés dans la nuit."

Savez-vous en quoi consistent ces contrôles ?
MB :
"Il s'agit d'un tampon pour vérifier ou non la présence du coronavirus et d'un simple contrôle de la température pour s'assurer que nous n'avons pas de fièvre. On nous appelle par trois pour aller passer les tests, au sous-terrain de l'hôtel. Les résultats nous sont ensuite transmis sous huit à douze heures. Et seulement à ce moment-là nous serons en mesure de savoir si nous sommes également contaminés."

Lorsque vous avez été mis en confinement hier, saviez-vous où en était la situation ?
MB :
"On a été confinés, et maintenant on ne sait rien, c'est le plus gros problème. On savait hier soir que deux mécanos italiens avaient été contrôlés positifs mais depuis on ne sait rien, à part qu'ils auraient été envoyés à l'hôpital. Heureusement, nous pouvons communiquer avec l'extérieur avec nos téléphones, mais nous n'avons pas le droit de sortir de nos chambres où nous sommes seuls."

"Tout le monde était mélangé hier malgré les risques, 800 personnes étaient à l'hôtel"

En début de semaine, est-ce que vous imaginiez qu'une contamination était possible sur le tour ?
MB :
"Non, on ne parlait pas du tout de ça. Mais quand on sait que certains membres du staff sont arrivés le 21 février dernier depuis Milan, au moment où la situation était sur le point d'exploser là-bas, forcément cela pouvait arriver. Personne ne l'envisageait. D'ailleurs, tout le monde était mélangé hier malgré les risques, 800 personnes étaient à l'hôtel, dont des touristes. On a tous mangé au buffet hier soir, comme les équipes. Les organisateurs ont bien travaillé mais on ne pouvait pas imaginer que ça allait arriver et que la fin du tour allait être annulée."

Pensez-vous que vous serez en mesure de quitter les Émirats arabes unis à la date à laquelle vous l'aviez prévu ?
MB :
"On ne sait pas. On a l'impression que le ministère de la santé des Émirats arabes unis n'est pas à l'aise avec cette situation et il communique très peu avec les organisateurs. Ces derniers ne sont au courant de rien alors que notre vol de retour est prévu dimanche. On ne sait pas si on va pouvoir le prendre, on ne sait pas si on va être mis en quarantaine pendant quatorze jours. On doit attendre de passer les contrôles et les résultats, et on y verra probablement plus clair après."

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