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Tout le monde a vu Froome arrêté sauf Nibali

L’incident s’est produit dans la partie finale de la Croix de Fer. Victime d’un problème mécanique, Christopher Froome (Sky) a dû mettre pied à terre avant de repartir. C'est le moment choisi par Vincenzo Nibali (Astana) pour attaquer. Une coïncidence selon le manager d’Astana Alexander Vinokourov. Un geste pas très sportif pour Christopher Froome qui estime que "cela aurait pu avoir un effet domino défavorable" pour lui. Retour sur la polémique.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
 

Il n’existe aucune règle mais le code d’honneur du peloton veut qu’on n’attaque pas quand un adversaire connaît un problème mécanique. Vincenzo Nibali a-t-il vu Froome arrêté ? Le porteur du maillot jaune a son avis sur la question. « Il avait tout le temps pour attaquer à un autre moment, explique Froome. Il a choisi celui-là et ce n’est pas très sportif. » A l’arrivée, ce n’était pas la grande chaleur entre les deux hommes. Il semble peu probable qu’à l’avenir le Britannique laisse l’Italien s’envoler à sa guise.

Nibali a fait sa course

Chez Astana, l’analyse est différente. Nibali discutait avec Quintana et « a fait sa course ». Un problème de vue ? Pas du tout. Pour Alexander Vinokourov, le manager de l’équipe, tout ceci n’est qu’une coïncidence. « J’ai demandé à Vincenzo s’il avait vu le problème de Froome mais il s’est retourné mais ne l’a pas vu, indique Vino. On est désolé pour Froome car ce n’est pas correct d’attaquer sur un problème mais il ne l’a pas vu. Il a gagné une belle étape. Il a porté une belle attaque et ça a marché. » Le principal intéressé a, lui, été choqué par les propos de Froome à son sujet : "J'ai été très déçu par ce qu'il m'a dit ensuite, ce sont des paroles que je ne souhaite même pas répéter, c'est pour cela que j'ai préféré ne pas répondre. Il est fâché, mais c'est son problème".

Cette histoire n'est pas sans rappeler la polémique du Tour de France 2010. Lors de la 15e étape, entre Pamiers et Bagnères-de-Luchon, le Luxembourgeois Andy Schleck avait connu un problème technique l'obligeant à s'arrêter et Alberto Contador l'avait alors doublé dans l'ascension du Port de Balès. Les jours qui avaient suivi, l'Espagnol s'était copieusement fait siffler mais Andy Schleck, pas rancunier, avait demandé aux esprits échauffés de se calmer. 

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