Tour de Lombardie : les Français se pressent
"C'est beau !", s'exclame le Franc-Comtois, qui avoue ressentir un faible pour l'Italie où il a souvent réussi (4e du Giro et vainqueur d'étape en mai). Warren Barguil est lui aussi concerné par le tracé qui sillonne la région du lac de Côme et concentre ses difficultés dans les 70 derniers kilomètres. Avec le San Fermo (2,7 km à 7,2 %) à 5400 mètres seulement de l'arrivée, au bord de l'eau, à Côme. Le Breton doit cohabiter au sein de l'équipe Sunweb qu'il s'apprête à quitter avec les Néerlandais Tom Dumoulin, vainqueur du Giro, et Wilco Kelderman. Ce qui peut s'avérer autant un avantage, en cas de supériorité numérique, qu'un inconvénient.
L'éclat automnal de la Lombardie, que va découvrir le très prometteur David Gaudu (21 ans et 5e de Milan-Turin jeudi), a séduit aussi Alexandre Geniez, vainqueur mardi de la semi-classique des Trois Vallées Varésines, Tony Gallopin, Lilian Calmejane et aussi Julian Alaphilippe, encore sur la lancée du Championnat du monde de Bergen.
" C'est ma classique préférée" Vicenzo Nibali
Parti à l'attaque un peu tôt dans Milan-Turin, Alaphilippe est l'un des hommes de la puissante Quick-Step qui mise aussi (et surtout ?) sur l'Irlandais Dan Martin, lauréat en 2014 sur un autre parcours. Mais l'équipe belge doit tenir compte d'autres blocs solides, Sky (Poels, Moscon, Kwiatkiowski), Cannondale (Uran, Villella, Bettiol), voire Astana (Aru, Fuglsang). Uran, enfin vainqueur jeudi sur les hauteurs de Turin, vise mieux que ses places d'honneur à répétition en Lombardie (3e en 2008, 2012 et 2016). "C'est dans cette course que je me suis montré pour la première fois", explique le Colombien, deuxième du Tour de France en juillet dernier. "Le parcours est parfait pour moi".
Nibali, qui connaît chaque virage, est encore plus à l'aise. C'est dans la descente du Civiglio, l'avant-dernière difficulté, qu'il avait construit sa victoire de 2015. "Avec Liège-Bastogne-Liège, c'est ma classique préférée", annonce le "Requin de Messine", soutenu par un autre Sicilien, Giovanni Visconti, lui aussi en belle forme. Bien qu'arrivant au bout d'une longue saison (80 jours de course depuis le 23 janvier), Nibali affiche un grand moral. Une victoire à Côme illuminerait une année qui marque sa régularité au plus haut niveau (3e du Giro, 2e de la Vuelta) mais attend son point d'orgue.Comme pour le Colombien Nairo Quintana qui, à l'inverse du "Squale", n'a jamais encore réussi de performance dans un monument, il est vrai rarement à son programme (deux fois à Liège-Bastogne-Liège, troisième participation à la Lombardie).
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