TOUR DE FRANCE | Visite guidée du camion AG2R
Quand Daniel Cianchetti, mécano chez l'équipe française AG2R ouvre les portes de son camion et commence à expliquer ce qui se trouve à l'intérieur, c'est un véritable inventaire à la Prévert qui se dessine. "J'ai 114 roues, des roues de 50, de 35 (la largeur de la jante NDLR), des roues lenticulaires, des vélos, du matériel de rechange... " et la liste continue.
Ce camion, un semi-remorque, est indispensable au bon fonctionnement de l'équipe. C'est en-effet dans cet atelier mobile que tous les vélos des coureurs sont préparés. Et les trois mécanos de l'équipe n'ont pas le temps de chômer.
Trois journées en une
"En fait, on a trois journées en une ", précise Franck Boudot, mécanicien qui en est à son deuxième Tour de France. "Au réveil, on prépare les voitures de course avec les vélos de rechange, on vérifie la pression des pneus. Pendant la course, deux des mécanos suivent la course. Et quand l'étape est terminée, on doit nettoyer et reconditionner le matériel. Cela nous fait des journées de 7h du matin à 22h30 ", détaille-t-il.
Et ce travail est un véritable ouvrage de l'ombre que livrent les mécaniciens. Mais un travail essentiel. Il faut être à l'écoute des cyclistes parfois prompts à mettre sur le dos du matériel une contre-performance. Les coureurs connaissent bien leur corps et leur matériel et ont des exigences très précises. "Au niveau des réglages de la selle, cela se règle au millimètre, voire moins ", précise Franck Boudot qui poursuit :
"Les sportifs sont aussi très attentifs à l'inclinaison de la selle, ou à la manière dont sont positionnés le leviers de freins. "
Le beau temps apprécié aussi par les mécanos
"Parfois on se dit que c'est un peu abusé mais en même temps ce sont eux qui pédalent, ils ont droit à un minimum de confor t", sourit Daniel Cianchetti tout en continuant à observer ses roues bien rangées dans le camion : "Je vérifie les boyaux pour voir s'il y a des coupures et s'il faut les changer."
Le beau temps après plusieurs jours de grisaille et de pluie soulage quelque peu les mécanos qui ont eu beaucoup de travail lors de la première partie de la course. La pluie et la boue les ont obligé à un nettoyage en profondeur tous les jours.
Et comme les coureurs, ils avaient d'ailleurs beaucoup d'appréhension avant l'étape des pavés. "On a d'ailleurs reçu du renfort pour cette étape. On était quatre ", précise Franck Boudot. Désormais, tout roule parfaitement et les mécanos n'ont pas encore eu à subir les foudres des coureurs.
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