Tour de France : La 6e étape pour Lutsenko qui s'impose en solitaire, Yates toujours en jaune
Pour la deuxième arrivée en altitude en trois jours, le Tour de France a réservé un scénario qu’on n’avait pas encore vu depuis le départ de Nice : la victoire d’un coureur en solitaire. Alexey Lutsenko (Astana), en l’occurrence. Parti avec l’échappée du jour de 8 coureurs dès le départ réel, le champion du Kazakhstan a profité des rampes du col de la Lusette pour partir en solitaire à 16 km de l’arrivée, et ne plus être rattrapé. Derrière, les favoris n’ont pas bougé dans le peloton. Adam Yates (Mitchelton-Scott) conserve donc son maillot jaune.
Une échappée de rouleurs
Départ présidentiel pour la septième étape du Tour de France, en présence de François Hollande au Teil. Mais surtout un départ bien plus animé que celui de mercredi à Gap, où aucun coureur n’était sorti pour former une échappée. Cette fois, les attaques ont surgi de toute part, avant que 8 hommes ne s’échappent réellement après une dizaine de kilomètres. Et pas des moindres : Greg Van Avermaet (CCC Team), Alexey Lutsenko (Astana), Jesus Herrada (Cofidis), Nicolas Roche (Sunweb), Neilson Powless (EF Pro Cycling), Daniel Oss (Bora-Hansgrohe), Edvald Boasson Hagen (NTT Pro Cycling) et Rémi Cavagna (Deceuninck - Quick-Step).
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Acceptée par le peloton, cette échappée de bons rouleurs a rapidement stabilisé son avance autour de six minutes jusqu’à environ 80 km de l’arrivée. Derrière, le peloton était contrôlé par le team Mitchelton-Scott du nouveau maillot jaune, Adam Yates, suite à la pénalité infligée mercredi à Julian Alaphilippe (Deceuninck - Quick Step). Parmi les hommes à l’avant, c’est Greg Van Avermaet qui était le plus dangereux pour Yates, avec 4 minutes d’écart au classement général. Mais une fois le sprint intermédiaire passé - qui a vu le maillot vert Sam Bennett (Deceuninck - Quick Step) conforter son avance sur Peter Sagan (Bora-Hansgrohe) -, cet écart a rapidement fondu à l’approche des difficultés du jour.
Lutsenko en solitaire, un peloton bien sage
Après avoir avalé rapidement le cap de Coste (3e catégorie) et le col des Mourèzes (3e catégorie), que Nicolas Roche a franchis en tête, les coureurs ont attaqué la principale difficulté du jour avec un écart descendu à 3’35 minutes entre le peloton et la tête de la course. Dans cette ascension de 11,7 km à 7,3% de moyenne, le rythme est monté d’un cran, à tous les niveaux. A l’avant, Neilson Powless a lancé les hostilités en plaçant une grosse accélération, que seuls Nicolas Roche et Alexey Lustenko ont pu suivre. D’abord lâché, Greg Van Avermaet a réussi a recollé pendant que derrière, Fabio Aru sortait du peloton pour tenter de rattraper les quatre hommes de tête. Lâchés, Daniel Oss et Edvald Boasson Hagen étaient eux repris par un peloton mené par l’équipe Ineos-Grenadier.
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Après une nouvelle attaque de Neilson Powless, c’est Alexey Lutsenko (Astana) qui s’est envolé seul dans les portions à 12% du terrible col de la Lusette, tandis que Jesus Herrada (Cofidis) revenait de nulle part dans son dos, sans réussir à recoller. Meilleur rouleur, le champion du Kazakhstan n’a pas tremblé jusqu'à l’arrivée au Mont Aigoual et s’offre sa première victoire d’étape sur le Tour de France à 27 ans. Pendant ce temps dans le peloton, les favoris n’ont pas bougé alors qu’Ineos-Grenadier menait les débats. Aucune attaque ou abandon à signaler. Pour cela, rendez-vous dans deux jours dans les Pyrénées.
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