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Tour de France : ils ont pris rendez-vous avec la Grande Boucle

Derrière l’exploit colossal de Tadej Pogacar, vainqueur du Tour de France dès sa première participation à 21 ans, d’autres coureurs, plus ou moins jeunes, qu’on n’avait jusqu’ici pas ou peu vus sur la Grande Boucle, ont marqué cette édition 2020. En attendant mieux dans les années qui viennent ? Ils ont en tout cas pris rendez-vous avec le Tour.
Article rédigé par Adrien Hémard Dohain
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4 min
  (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

• Marc Hirschi, 22 ans

  (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Pour sa première participation au Tour de France, Marc Hirschi a marqué les esprits. Et pour cause : il a été élu super combatif de cette édition 2020, s’offrant ainsi le privilège de monter sur le podium final des Champs-Elysées. Pas mal pour un premier Tour, et logique vu l’engagement du Suisse de la Sunweb. Après avoir frôlé la victoire à Nice - devancé de peu par Julian Alaphilippe -, mais aussi à Laruns où il a été repris juste avant le dernier kilomètre par les favoris, après un impressionnant raid solitaire -, la troisième a été la bonne pour Hirschi. C’était lors de la 12e étape qui arrivait à Sarran. En costaud, il terminait l’étape seul. Sa première sur le Tour. Et sûrement pas sa dernière vu sa puissance et sa faculté à grimper. De là à l’imaginer viser le général en jour ? Sans doute.

• Lennard Kämna, 24 ans

Lennard Kamna (Bora) en pleine ascension (DAVID STOCKMAN / BELGA MAG)

Les mordus de pédale l’avaient à l’œil depuis son excellent Critérium du Dauphiné début août, ponctué notamment par une victoire d’étape à Mégève, et le jeune Allemand a confirmé pour son deuxième Tour de France. Quarantième l’an passé, le coureur de la Bora-Hansgrohe a d’abord beaucoup servi son leader, Peter Sagan, dans la quête du maillot vert. Mais face à la méforme de l’autre leader, Emmanuel Buchmann, 4e du dernier Tour, Lennard Kämna a eu plus de libertés en fin de Tour. Il en a profité pour briller dans les Alpes lors de la 16e étape entre la Tour-du-Pin et Villard-de-Lans, en se défaisant de Julian Alaphilippe et Richard Carapaz - excusez du peu - à 15 km de l’arrivée, avant de s’imposer en solitaire. Costaud, et futur candidat au général. Deutsche Qualität.

• Richard Carapaz, 26 ans

  (MARCO BERTORELLO / AFP)

Distancé par Lennard Kämna lors de la 16e étape, le vainqueur du dernier Giro n’est - par définition - plus du tout un inconnu. Mais à 27 ans, il disputait son premier Tour de France. Destiné à un rôle de coéquipier de luxe pour Egan Bernal, vainqueur sortant, l’Equatorien a rayonné en fin de Tour dans les Alpes, en prenant part à trois échappées en trois jours. Visiblement motivé par la quête du maillot à pois, Carapaz aurait même pu (dû?) triompher à La Roche-sur-Foron, où il est arrivé en compagnie de son équipier Michal Kwiatowski. Beau joueur, Carapaz l’a laissé gagner, se contentant de prendre le maillot à pois. Une tunique qu’il n’a pu ramener à Paris face au talent de Tadej Pogacar, mais qu’importe : on a hâte de voir Carapaz dans un rôle à sa mesure sur le Tour.

• Enric Mas, 25 ans

  (LUCA BETTINI / BELGA MAG)

Deuxième du Tour d’Espagne 2018, le leader de la Movistar disputait son deuxième Tour de France, après sa 22e place l’an passé. S’il n’a pas été à l’attaque, il a été de ceux qui ont le plus souvent réussi à accrocher les roues de de Roglic et Pogacar quand la route s’élevait. A tel point qu’il termine 5e de son deuxième Tour, à plus de 6 minutes de Pogacar, dans un quasi anonymat. En attendant mieux. 

• Søren Kragh Andersen, 26 ans

Soren Kragh Andersen vainqueur à Lyon (CHRISTOPHE ENA / POOL)

Pour sa troisième participation au Tour de France, Søren Kragh Andersen (Sunweb) est sorti de l’anonymat, après une  52e place en 2018 et un abandon l’été dernier. A 26 ans, le Danois a frappé deux fois en s’imposant lors de la 14e étape à Lyon, puis à Champagnole (18e étape). Deux étapes en moins de six jours, et un nouveau statut pour Søren Kragh Andersen. A chaque fois, le coureur de la Sunweb a profité d’une fin d’étape digne des classiques flandriennes ou italiennes pour s’extirper d’un gros groupe d’échappée et surprendre les cadors en la matière. Certes, on ne devrait pas le voir jouer la gagne sur les prochaines éditions, mais il faudra s’habituer à voir le baroudeur danois tenter des coups sur les routes du Tour. 

• Sepp Kuss, 26 ans

  (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Les Etats-Unis vont-ils retrouver le podium du Tour de France ces prochaines années ? Avec l’arrivée de Sepp Kuss sur la Grande Boucle, on est en droit d’y croire. Coéquipier de luxe de Primoz Roglic (Jumbo-Visma), l’Américain a brillé sur les pentes des Alpes, se révélant notamment au grand public sur les pentes du col de la Loze où, comme souvent, il a été le dernier wagon du train de la Jumbo pour Roglic. Originaire du Colorado, ancien skieur de fond et passionné de hockey sur glace, Kuss est certainement le coureur d’avenir de la Jumbo, avec Wout Van Aert, même s’il n’a gagné aucune étape sur ce Tour au contraire du Belge. Une anomalie qu’il devrait vite rectifier, avant de viser plus haut. Tout en haut.

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