Tour de France : chaotique, la 1ere étape pour Alexander Kristoff qui enfile le maillot jaune
De la pluie, des coudes écorchés et un maillot jaune inédit : la première étape du Tour de France 2020 a été plus animée que prévue au départ Nice. Après deux boucles de 48 km, et une troisième de 68 km dans le moyen pays niçois, et deux ascensions de la côte de Rimiez (3eme catégorie), c’est finalement Alexander Kristoff qui a levé les bras lors du sprint au troisième et dernier passage sur la Promenade des Anglais, enfilant ainsi le premier maillot jaune de cette Grande Boucle 2020.
A Nice, ça glisse
Si les étapes inaugurales de grand tour sont souvent nerveuses, celle du Tour 2020 a battu les records. Sous une météo tout sauf azuréenne, le départ niçois a en effet été marqué par les chutes. Et pour cause, après deux mois sans pluie à Nice, plusieurs averses sont venues détremper la chaussée, parfois très étroite dans le moyen pays niçois. Difficile de dénombrer le nombre exact de chutes, tant les glissades plus ou moins graves se sont multipliées dans les 100 derniers kilomètres du jour, sur des routes vite transformées en patinoire.
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A cette redoutable loterie, c’est certainement l’équipe Ineos-Grenadier qui a payé le plus cher, avec une chute pour Andrey Amador mais surtout deux grosses pour Pavel Sivakov, un des hommes forts des coéquipiers d'Egan Bernal. Ecorché aux deux bras, le Franco-russe a péniblement réussi à revenir dans le peloton dans un premier temps, avant de décrocher après sa deuxième chute à 72 km de l’arrivée. Et il n’est pas le seul outsider à être allé à terre : Julian Alaphilippe, Nairo Quintana ou encore Pierre Latour ont eux aussi goûter le goudron. Heureusement, ces incalculables chutes ont relativement épargné les coureurs, et aucun n’a été trop sévèrement touché, en dehors de Sivakov.
Une fin d'étape neutralisée, chute de Pinot
Pendant ce temps, les trois échappés partis dès le départ réel, Cyril Gauthier (B&B - Vital Concept), Michael Schär (CCC) et Fabien Grellier (Total - Direct Energie) ont vu leur deux minutes avance fondre face à la nervosité provoquée par la pluie. Tantôt mené par les équipes de sprinteurs, tantôt par Ineos et les favoris lors des passages délicats, le peloton ne pointait plus qu’à 20 secondes à 60 km à l’entame de la dernière des trois boucles. Avant d’être repris, Michael Schär est allé chercher les points en haut de la côte de Rimiez, que Fabien Grellier avait pris lors du premier passage, dans la quête du premier maillot à poids de ce Tour.
A moins de 60 km de l’arrivée, Jumbo-Visma et Ineos ont donc pris les commandes du peloton pour calmer le rythme et diminuer les risques de chute. Ce qui n'a pas empêché Miguel Angel Lopez (Astana), dont l’équipe a accéléré dans la descente, de partir à la faute, poussant Primoz Roglic à venir demander aux Astana de lever le pied. Au ralenti face à la pluie, le peloton neutralisait la fin de l’étape pour limiter les dégâts en attendant le sprint sur la promenade des Anglais. Un rythme lent qui n'a pas empêché Sam Bennett (Jumbo-Visma) de partir à la faute.
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Alors que tout le monde attendait le sprint, Benoit Cosnefroy (AG2R La Mondiale), lancé par deux équipiers, a attaqué à 20km de l'arrivée,. A défaut de s'échapper, le Français a au moins réveillé les équipes de sprinteurs, dont la Deceuninck-Quick Step. Prudent, le jury de la course a neutralisé les temps à 3km de l'arrivée, ce qui n'a pas suffit à éviter une ultime chute qui a impliqué Thibaut Pinot, juste après la banderole des trois kilomètres. Dans cette fin d'étape confuse, c'est finalement Alexander Kristoff (UAE) qui a été le plus rapide au sprint, devançant Mads Pedersen. Le sprinteur norvégien remporte sa quatrième étape sur le Tour, et s'offre son premier maillot jaune.
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