Tour de France: Bardet veut jouer l'offensive
Comment analysez-vous votre situation ?
Romain Bardet: "Elle pourrait être meilleure mais elle n'est pas mauvaise. Pour nous, la situation est plutôt favorable même si, avec un peu plus de réussite, cela aurait pu être un gros coup hier dimanche. Il reste encore beaucoup d'étapes, ça s'annonce plutôt bien."
Êtes-vous dans les temps de passage ?
RB: "Tout peut basculer rapidement pour les écarts. Je constate que j'ai réussi à répondre à toutes les attaques de Chris Froome en montagne, c'est plutôt rassurant. J'espère que la dynamique va se poursuivre sur des terrains qui me conviendront peut-être encore mieux, dans les Alpes."
Ce Tour va-t-il être exceptionnel au vu de tout ce qui s'est déjà passé ?
RB: "Peut-être, j'espère, mais l'histoire reste encore à écrire. On a de beaux scénarios de course, on a un très beau parcours qui nous est proposé avec pas trop de temps morts. On a des paires d'étapes, deux dans le Jura, deux dans les Pyrénées, deux dans les Alpes, et ça rend la course attractive."
Pourquoi attaquer en descente ?
RB: "Personne n'a pu attaquer en montagne, on essaye d'attaquer là où on peut. Il faut être à l'affût des opportunités, il n'y en a pas à chaque étape de montagne mais, quand elles se présentent, il faut répondre présent."
Pouvez-vous gagner ce Tour ?
RB: "Je ne sais pas si je peux le gagner, en tout cas je vais me battre pour essayer de le faire. La Sky est très forte et ça reste du vélo, on l'a vu hier avec Richie Porte. Je vais continuer à être sur un mode très offensif."
Froome n'a pas été en mesure d'écraser la course comme il a pu le faire auparavant. Cela veut-il dire qu'il est peut-être prenable ?
RB: "L'avenir le dira. Je ne sais pas, en tout cas il a gagné trois Tours de France et il est encore en jaune. Il est vraiment en situation idéale pour encore inscrire son nom au palmarès. Il est au moins aussi fort que les autres années.Néanmoins, s'il avait pu partir seul à La Planche des Belles Filles ou au Mont du Chat, il l'aurait fait. J'ai constaté qu'il y avait quatre-cinq grimpeurs qui étaient quasiment du même niveau. Entre nous, ça va être maintenant une guerre autant psychologique que tactique, et aussi la faculté de chacun à encaisser les grosses étapes, les gros tempos."
Les autres coureurs sont-ils hors jeu ?
RB: "Il ne faut sous-estimer personne, il reste encore deux semaines de course, les Pyrénées, les Alpes. Les spécialistes de grands tours peuvent encore refaire surface, je pense à un Quintana, à un Contador. Les classements ne sont surtout pas figés. En tout cas, ce n'est pas en courant défensivement qu'on va conserver cet accessit, c'est une belle entame mais le gros du chemin reste à faire."
Le maillot jaune n'est pas si loin ?
RB: "Il n'est pas si près non plus. On mesure le talent de nos adversaires, leur savoir-faire pour défendre un maillot. On a face à nous quelqu'un qui a gagné trois Tours de France, je vous laisse imaginer l'ampleur de la tâche. Néanmoins, on reste fidèle à ce qu'on sait faire, peut-être en passant par l'attaque, en comptant sur les circonstances, en tout cas on va jouer notre va-tout. L'an dernier c'était pour accéder au podium, peut-être cette année plus haut."
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