Tour de France 2019 : Daryl Impey remporte la 9e étape au terme d'une longue échappée
A Brioude, la victoire a souri aux audacieux. Une échappée de 15 coureurs a été autorisée par le peloton à se disputer la gagne. Dans la dernière difficulté, certains ont tenté de se débarrasser des hommes les plus rapides. Mais Daryl Impey (Mitchelton-Scott) a fait plus que résister. Après s'être isolé dans la dernière côte avec Tiesj Benoot (Lotto-Soudal), il n'a laissé aucune chance au Belge. Plus rapide que lui au sprint, il a décroché sa toute première victoire en Grand Tour à 34 ans; six ans après avoir porté le maillot jaune sur la Grande Boucle l'espace de deux jours.
Aucun bouleversement au classement général n'est à noter. Si Romain Bardet (AG2R La Mondiale) a tenté de reprendre quelques secondes sur ses terres, dans la côte de Saint-Just, il a rapidement été repris par le peloton. Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step) a passé un 14 juillet tranquille, bien au chaud. Le Français sera bien évidemment en jaune sur la 10e étape entre Saint-Flour et Albi.
Le fil de la course
Dans une étape où le tracé n'était pas favorable au dévoilement des favoris, les baroudeurs tenaient une belle occasion de se disputer la victoire d'étape. Après avoir mis du temps à sortir en descente avec Nils Politt, une échappée de 14 coureurs a pris le large après 15 km de course. Conscient que la gagne se jouerait devant, Marc Soler (Movistar) a rejoint les fuyards dans le Mûr d'Aurec (3.2km à 11%), quand Rui Costa (UAE) est resté en chasse-patate.
La composition du groupe de tête arrangeait tout le monde. La plus grande menace pour le maillot jaune : Nicolas Roche. L'Irlandais était à plus de 23 minutes de Julian Alaphilippe au départ de Saint-Etienne. Autant dire que le Français ne craignait pas grand chose. Et comme la Bora-Hansgrohe et la Sunweb (qui avaient pris l'habitude de rouler en tête de peloton pour défendre Peter Sagan et Michael Matthews) avaient chacune un homme devant, elles ont laissé la Deceuninck-Quick Step mener un train plutôt serein. Un écart conséquent de 10 minutes a été maintenu par la formation de Patrick Lefévère, ne laissant planer aucun doute.
Une vraie question subsistait. Quel sera le profil du vainqueur à Brioude ? Les deux Français Romain Sicard (Total Direct-Energie) et Anthony Delaplace (Arkea-Samsic) ne figuraient pas parmi les favoris en ce jour de fête nationale. Comme des coureurs rapides comme Oliver Naesen, Edvald Boasson Hagen ou Daryl Impey étaient présents, les moins véloces avaient tout intérêt à anticiper l'arrivée. C'est pourquoi, Lukas Pöstlberger est parti en solitaire à 44km de l'arrivée.
Avant la dernière ascension, à savoir la Côte de Saint-Just (3.6km à 7.2%), l'échappée est éclatée à trois échelons. Sept coureurs sont en contre derrière l'Autrichien, sept autres sont un peu plus loin, piégés et en chasse. Nicolas Roche craint de ne pas avoir son mot à dire en cas d'arrivée groupée. Il passe le groupe à l'essoreuse dans la côte et bascule en tête avec Tiesj Benoot et Daryl Impey, deux coureurs plus rapides que lui au sprint. Deux coureurs qui le lâchent surtout. Et au sprint, le favori n'a pas fait de détail. Impey a levé les bras devant un Belge frustré.
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