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Tour de France 2019 : A Chalon-sur-Saône, Dylan Groenewegen doit répondre présent

Souvent considéré comme le meilleur sprinteur du moment, Dylan Groenewegen connaît un début de Tour de France 2019 compliqué. Tombé dans la première étape, désorienté dans la quatrième, il n'a pas réussi à tirer son épingle du jeu sur les deux premières arrivées massives. Vendredi, à Chalons-sur-Saône, le Néerlandais tient une belle chance de se remettre en selle.
Article rédigé par Andréa La Perna
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (BETTINI LUCA / BETTINIPHOTO)

Sa victoire sur les Champs-Elysées lors de l'édition 2017 de la Grande Boucle avait signé son acte de naissance. Dylan Groenewegen est, depuis, devenu l'un des meilleurs sprinteurs du peloton. En 2019, le coureur de 26 ans est clairement le plus prolifique dans sa catégorie. Avec 10 succès, il est le coureur qui compte le plus de succès cette saison, derrière Julian Alaphilippe (11 victoires). Début mars, le natif d'Amsterdam avait déjà prévenu le public français en raflant les deux premières étapes de Paris-Nice, se montrant plus fort que tout le monde dans les bordures. Autant dire que l'homme de la Jumbo-Visma était très attendu au départ de la Grande Boucle, du moins sur les étapes promises aux sprinteurs.

Mais voilà, après avoir goûté les pavés du Nord l'an dernier, Groenewegen a tâté le bitume bruxellois dans l'emballage final de la première étape samedi dernier. S'il s'est relevé après la chute, les séquelles se sont fait sentir sur le contre-la-montre par équipe le lendemain. Le coéquipier de Steven Kruijswijk a très vite décroché du train infernal qui a donné une leçon à toutes les autres équipes. Mike Teunissen vainqueur à Bruxelles, Wout van Aert en blanc... La réussite de la Jumbo a éclipsé les débuts difficiles de celui qui devait illuminer la première semaine.

Le cador doute encore

A Épernay, le terrain ne lui était pas du tout favorable. C'est pourquoi mardi, à Nancy (étape 4) il était très attendu. Mais le  Néerlandais a perdu le train de son équipe et a coupé son sprint après avoir constaté qu'il ne remporterait pas l'étape. Viviani, Kristoff, Ewan et Sagan ont coupé la ligne avant lui. "Sur un tel final, et encore plus au Tour, il faut être à 100% pour jouer la victoire. Ce n’est pas encore mon cas. J’aurais aussi dû mieux gérer mes coéquipiers dans les derniers kilomètres. Maintenant, j’espère pouvoir récupérer dans les prochains jour et redevenir moi-même",  a regretté le coureur de 26 ans. Redevenir lui-même... Les mots sont forts de sens : Groenewegen doute.

Déjà relégué à plus de 100 points de Peter Sagan au classement par points, Groenewegen ne dispute pas les sprints intermédiaires. L'ex de la Roompot ne se mêle même pas à la lutte pour le maillot vert. Mais cela ne veut pas dire qu'il n'a plus d'ambition. Il ne fait aucun doute que l'homme aux 45 victoires professionnelles vise au moins une étape. Et il se pourrait qu'il la décroche ce vendredi. Contrairement à Nancy ou à Bruxelles, aucune côte ne viendra lui casser les pattes dans les 100 derniers kilomètres : à Chalon-sur-Saône, le final se dispute sur le plat.

Sa puissance pourra pleinement s'exprimer. Sur 230 kilomètres de tracé, la Jumbo-Visma aura l'occasion de contrôler la course en dépit d'une première partie de course ponctuée de trois côtes. Si Groenewegen ne perd pas ses repères avec Van Aert et Teunissen à l'approche de la ligne, et s'il a récupéré de sa chute en Belgique, il n'y a pas de raison de le voir se rater à Chalon-sur-Saône. L'année dernière il avait dû attendre la 7e étape pour trouver la faille, à Chartres...

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