Tour de France 2018 : Porte, Hamilton, Leipheimer, ces ex-équipiers devenus leaders maudits
Richie Porte est maudit. C’est certainement ce qu’il doit ressentir ce soir, à Roubaix. Comme en 2017, l’Australien a chuté lors de la 9e étape du Tour de France. Pas dans une descente de col comme l’an dernier, mais dans un village, avant-même les pavés, seulement 7km après le départ d’Arras. Une probable fracture de la clavicule, un an après la double fracture bassin et clavicule. Le résultat est le même : pas de Champs-Elysées pour lui, et encore moins de podium.
Sorti de l'ombre, mais pas au soleil
Après avoir été équipier des frères Schlek puis d’Alberto Contador chez Saxo-Bank, de Bradley Wiggins puis de Chris Froome chez Sky, il avait voulu voler de ses propres ailes en rejoignant la BMC en 2016. Ses performances dans l’ombre de ses leaders lui offraient des espoirs de briller en jouant sa carte individuelle.
Avec ses deux Paris-Nice, son Tour de Romandie et ses qualités tout-terrain, le meilleur jeune du Giro 2010 ambitionnait un podium sur un grand Tour, voire mieux. Mais pour l’instant, sa 5e place sur la Grande Boucle 2016, juste après son arrivée dans la formation américaine, ne trouve pas d’écho.
Froome, le contre-exemple
Ce n’est pas le premier ancien équipier de luxe à se casser les dents sur ses grandes ambitions. Du temps de Lance Armstrong et de sa domination surnaturelle, Tyler Hamilton, Levi Leipheimer ont quitté l’équipe américaine pour devenir leaders ailleurs. Sans détrôner leur ancien patron. L’image de Hamilton, souffrant d’un trait de fracture à la clavicule mais refusant d'abandonner lors du Tour 2003, n’est pas sans rappeler celle de Richie Porte ce dimanche. Floyd Landis avait fait de même, pour être couronné avant d’être effacé du palmarès, comme son ancien leader Lance Armstrong.
Aujourd’hui, dans le peloton du Tour 2018, Rigoberto Uran (EF Education) et Mikel Landa (Movistar) rêvent de détrôner leur ancien leader chez Sky, Chris Froome. Ce dernier est le contre-exemple parfait. Il n’a pas eu à quitter son nid pour prendre la main. Après avoir participé à la victoire sur le Tour de Bradley Wiggins en 2012 quitte à l’attendre dans certaines ascensions, le Britannique avait pris le trône en douceur, en même temps que la carrière de Wiggins s’éteignait.
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