Tour de France 2018 : John Degenkolb remporte l'étape dantesque des pavés
Les coureurs ont roulé très fort et sont arrivés en avance, de quoi exacerber la tension au sein du peloton. Le début d'étape est marqué par les abandons de Rojas et surtout du très ambitieux Richie Porte. Grosse tension dans le peloton. Devant, les échappés n'ont jamais plus de 3'30'' d'avance. Sur les 10 coureurs partis en début d'étape, seul Damien Gaudin (Direct-Energie) subsiste à 35 km de l'arrivée, accompagné par Van Rensburg (Dimension Data) qui a fait la jonction depuis le peloton.
La première banderille est placée par Philippe Gilbert (Quick-Step) à 37 km de l'arrivée mais le Belge crève au même moment. Peter Sagan (Bora Hansgrohe) part en contre mais Greg Van Avermaet (BMC) veille au grain et ne compte pas le laisser pas partir. Le calme revient à peine que Mikel Landa (Movistar), jusque-là passé entre les gouttes, chute lourdement. Tom Dumoulin (Sunweb) passe ensuite à l'attaque pour gommer les secondes perdues à Mûr-de-Bretagne. Au même moment, Rigoberto Uran (EF-Drapac) chute lourdement.
A 20km, il n'y a plus d'échappés. Deux secteurs pavés à parcourir. Le peloton est réduit à une quarantaine de coureurs. Yves Lampaert (Quick-Step), Greg Van Avermaet (BMC) et John Degenkolb (Trek) font tout exploser à 16km. Le trio qui se dégage prétend très sérieusement à la victoire. Plusieurs coureurs essaient de faire la jonction. Peter Sagan attaque à 3km de l'arrivée. Il est suivi par Philippe Gilbert, Bob Jungels et Jasper Stuyven. Mais c'est trop tard. Degenkolb s'adjuge le sprint final devant Greg Van Avermaet, qui conserve le maillot jaune.
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La poisse pour Richie Porte
A peine l'étape commencée, le leader de la formation suisse a été pris dans une chute. Richie Porte, qui visait un podium final sur ce Tour de France, n'a pas pu repartir sur son vélo. Un deuxième Tour de suite tronqué par une lourde chute pour l'Australien. L'année dernière, la descente du Mont du Chat lui avait été fatale.
Tejay van Garderen est alors propulsé leader de l'équipe. L'Américain, troisième du général au départ, n'est pas particulièrement à l'aise sur les pavés mais est la meilleure carte pour un bon classement au général. Mais il fait l'élastique et chute en compagnie de Sonny Colbrelli. Il repart difficilement. Dernier espoir pour la BMC, conserver le jaune de Greg Van Avermaet. Le Belge, lui, apprécie les pavés. Le vainqueur de Paris-Roubaix 2017 décide alors d’accélérer en tête de peloton au bon moment. Il ne s'impose pas mais fait partie du trio qui arrive en tête et fait mieux que défendre son maillot jaune. Il a désormais 43 secondes d'avance sur son dauphin Geraint Thomas.
Une journée en enfer pour Bardet
La meilleure chance française au général a vécu un après-midi galère. Une crevaison tout d'abord, puis deux changements de vélo dans les tout premiers secteurs pavés. Accompagné par Silvan Dillier, deuxième du dernier Paris-Roubaix, il bénéficie d'un atout de choix mais doit encore être dépanné à la moitié des secteurs pavés.
Une journée à faire l'élastique pour Romain Bardet, qui a accusé à plusieurs reprises plus d'une minute de retard. Il recolle au peloton à 24 km de l'arrivée. Mais visiblement le Français n'est pas fatigué de ses efforts. Il tente même une attaque à 10 km de l'arrivée, rapidement avortée mais signe d'un état de forme rassurant.
Mais bon, il fallait qu'il crève à 6km de l'arrivée, à la sortie du dernier secteur pavé. Bardet est obligé d'attendre le groupe Landa pour perdre le moins de forces possibles. Il recolle au dernier moment et finit à 7 secondes du groupe Froome avec Landa. Plus de peur que de mal.
Le baromètre des leaders
Ont chuté : Fuglsang, Froome, Landa, Majka, Uran (perd 1'30''), Porte (abandon)
Ont fait l'élastique : Yates, Nibali, Dan Martin, Mollema, Quintana, Bardet
Sont passés entre les gouttes : Valverde, Thomas, Dumoulin, Van Avermaet, Sagan, Roglic
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