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Tour de France 2018 : Direct Energie reste les mains vides

Malgré Lilian Calmejane et Sylvain Chavanel dans l'échappée du jour entre Lorient et Quimper, c'est un jour sans pour Direct Energie. De quoi nourrir quelques regrets.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

C’est une de ces étapes qui donnent des idées aux audacieux. Des monts comme sur une classique ardennaise. Un toboggan à émotions et enfin la possibilité d’échapper au règne des sprinteurs. 4e kilomètre, ils sont sept à s’extirper du peloton. Deux Direct Energie font partie de l’aventure et pas des moindres : Sylvain Chavanel et Lilian Calmejane, deux anciens vainqueurs d’étape sur le Tour. « Chava » est le premier à dégainer au pied de la côte de Kaliforn à 100 km de l’arrivée. Trois montées et quatre points plus loin, le Poitevin se relève. Trop juste pour poursuivre sa partie de manivelle alors que le peloton a enclenché les grandes manoeuvres. L’écrémage fait, Lilian Calmejane prend le relais avec Toms Skujins (Trek-Segafredo) et Nicolas Edet (Cofidis). Avec ses deux compagnons d’échappée, ça fait des étincelles. Les discussions sont vives entre les trois hommes. Personne ne se fait de cadeau « Il faisait l’élastique dans les bosses, raconte Calmejane au sujet d’Edet avant de calmer le jeu. On ne peut pas le condamner. Il passait les relais un peu en dedans mais il était à bloc. » En revanche, l’Albigeois est moins tendre avec le Letton. « Le coureur de Trek prend le maillot à pois mais ne passe aucun relais, regrettait-il. En plus il est combatif du jour. Je ne sais pas comment est décernée le prix de la combativité… » Car au terme de la journée, Direct Energie est rentré à l’hôtel les mains vides. Sans victoire, sans maillot distinctif et sans prix. « C’est des journées frustrantes, reprend Calmejane. Depuis le début du Tour j’ai passé les trois-quarts de mon temps à l’arrière du peloton, j’ai rongé mon frein. Et voilà quand on décide d’aller à l’avant avec un sept coureurs de qualité, une avance confortable, il y avait mieux à faire. On l’a vu hier. Ils étaient quatre et ils ont failli aller au bout. Là avec les chutes et la nervosité derrière, si on avait vraiment mis en route ensemble bien groupé… Concrètement c’est une journée où j’en tire rien. » De son propre aveu pas assez fort pour jouer la victoire à Mûr-de-Bretagne, Calmejane retentera des choses en deuxième semaine. A moins de jouer demain avec les nerfs de Toms Skujins. « Si vraiment j’ai bien récupéré, pourquoi aller à l’avant et piquer le maillot à pois et faire la nique au coureur de Trek, ça serait un joli clin d’oeil. »

De notre envoyé spécial Xavier RICHARD

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