Tour 2015: Forces et faiblesses des favoris
Alberto Contador (ESP/Saxo), vainqueur 2007 et 2009 (abandon en 2014):
+ : la répétition des côtes dans le final des étapes (Huy, Mûr-de-Bretagne, Mende) plaide pour l'Espagnol, grimpeur doté aussi de qualités de puncheur. L'atypique contre-la-montre par équipes doit aussi lui permettre de gagner du temps.
- : la difficulté de la troisième semaine rend le doublé Giro-Tour encore plus compliqué, voire inaccessible.
Chris Froome (GBR/Sky), vainqueur 2013 (abandon en 2014):
+ : la série d'arrivées au sommet joue en faveur du Britannique... s'il redevient aussi fort dans cet exercice qu'en 2012 et 2013. D'autant qu'après le "chrono" d'Utrecht et le "chrono" par équipes, il pourrait se présenter en bonne position au pied des montagnes.
- : l'absence de long contre-la-montre individuel, dans lequel il aurait pu creuser des écarts sur ses rivaux directs. Quant aux pavés, qu'il n'avait pu atteindre en juillet (chutes et abandon en début d'étape), il lui reste à démontrer qu'il peut les franchir sans encombre.
Vincenzo Nibali (ITA/Astana), vainqueur 2014:
+ : les pavés, sur lesquels le Sicilien s'est montré supérieur à ses rivaux en juillet. Les multiples ouvertures d'un parcours varié, qui conviennent à son tempérament d'attaquant.
- : une seule arrivée d'étape dans la vallée (Saint-Jean-de-Maurienne) pour ce descendeur hors pair, même si l'arrivée à Pra-Loup est aussi conditionnée par la descente d'Allos. Coureur tout-terrain, il n'est pas spécialement avantagé par l'accumulation des arrivées au sommet.
Jean-Christophe Péraud (FRA/AG2R La Mondiale), 2e en 2014:
+ : la prime accordée aux qualités foncières par le dessin des étapes de montagne. Le soutien d'une équipe qui a franchi un cap cette année.
- : le réalisme du dauphin de Nibali ("la probabilité que je refasse une telle performance est faible"), qui pense avoir atteint son plafond ("être premier, cela me semble assez inaccessible").
Thibaut Pinot (FRA/FDJ.fr), 3e en 2014:
+ : les arrivées au sommet dans les Pyrénées et surtout les Alpes ne peuvent que lui donner le sourire. Le Français, doté de grandes facultés de récupération, est avantagé par le profil de la dernière semaine.
- : les dangers de toutes sortes durant la longue séquence de plaine. Le plus dur, pour lui, sera de rallier Pau sans trop de retard.
Nairo Quintana (COL/Movistar), 2e en 2013 (absent en 2014):
+ : les grandes ascensions, favorables à ses qualités de grimpeur. Quatre journées en haute altitude dans les Alpes sont autant d'opportunités pour le Colombien.
- : neuf journées à attendre la montagne. Pour lui, la première partie du Tour ressemble à un parcours d'obstacles (risques de chutes, cassures, pavés...).
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.