Thierry Frémaux: "Le Tour, un film d'action sans scénario écrit à l'avance"
"Pour le Festival, nous cherchons ce qui sort de l’ordinaire dans toute la production du cinéma. Nous voulons quelque chose à part. Ici, c’est pareil. Tout le monde fait du vélo dans le monde entier. Mais le Tour de France et le cyclisme professionnel, c’est à part. On touche un peu à la mythologie". Si le terme de forçats de la route a trop été usité, celui de héros perdure, et c’est bien ce qui donne, dans les passions ou les frissons, la dimension universelle à ce qui reste un spectacle grandeur nature. "Le Tour est un film d'action" parfois dramatique, dont les acteurs sont toujours formidables."
Une dramaturgie
Car pour Thierry Frémaux, il y a aussi sur la route une dramaturgie ô combien intense dictée par les tactiques bien sûr, mais surtout par les aléas de la course. "C’est le sort en fait qui décide de la dramaturgie. Alors que dans le cinéma c’est écrit avant. Mais bizarrement, la vie de la course révèle parfois des moments scénaristiques bien plus imaginatifs et bien plus incroyables que quiconque aurait pu les écrire. Les 8 secondes d’écart seulement entre Greg Lemond et Laurent Fignon en 1989, si un scénariste les avaient imaginées, et avait dit à son metteur tu scène qu’un coureur gagnerait avec une si petite marge au bout de trois semaines, tout le monde lui aurait dit « personne ne va y croire »…. Et pourtant."
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