Tour de France : une journée en enfer pour Thibaut Pinot et la Groupama-FDJ
"On a réussi à masquer les choses pendant plusieurs jours. Quand on arrive dans les premières difficultés comme celles d’aujourd’hui, ça ne suffit pas", regrettait un Marc Madiot résigné à l’arrivée. En l’espace d’une journée, une année de travail est partie en fumée pour Thibaut Pinot et toute son équipe. Victime d’une chute samedi dernier, à l’occasion de la première étape, le Franc-Comtois a perdu ses derniers espoirs de remporter le Tour de France 2020. Lâché dès les premiers kilomètres du port de Balès, Thibaut Pinot a concédé près de 20 minutes à Primoz Roglic et aux autres favoris à la victoire finale sur les Champs-Elysées.
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Pourtant, ce matin au départ de Cazères-sur-Garonne, rien ne laissait présager une telle défaillance. Si le leader de la Groupama-FDJ concédait ne pas savoir lui-même s’il était à 100 % de ses capacités, sa belle journée d’hier, il était présent et avait même mené le groupe de tête pour creuser l’écart sur Tadej Pogacar pris dans une bordure, avait pu le rassurer. Hélas, et si l’on en croit son langage corporel, une blessure dans le bas du dos semble s’être réveillée. Dès lors, pour les suiveurs, l’inquiétude ne concerne plus le retard classement général du Franc-Comtois mais sa participation demain au départ de Pau. "On l’a vu essayer de se détendre le dos toute la journée, on va essayer de le réparer et de repartir", affirmait Marc Madiot.
Sauver son Tour dans les Alpes
S’il venait à prendre le départ de la 9e étape demain, Thibaut Pinot pourrait troquer ses objectifs au classement général pour une, ou plusieurs dans un monde idéal, victoire(s) d’étape. Une maigre consolation pour le leader d’une formation Groupama-FDJ décimée, en plus de la défaillance de Pinot, attendu par tous ses équipiers, l’équipe de Marc Madiot a perdu son capitaine de route William Bonnet. Une stratégie de course nouvelle confirmée par les propos de l’emblématique dirigeant de la Groupama-FDJ. "On va essayer de prendre des échapper, notamment dans les étapes de montagne, et viser des victoires pour sauver notre Tour de France."
Un scénario qui rappelle étrangement le Tour de France 2015. Sur le podium du Tour de France 2014, Pinot avait craqué dans les Pyrénées l’année suivante. Dans les Alpes, à la veille de l’arrivée sur les Champs-Elysées, le natif de Lure l’avait emporté sur les pentes de l’Alpe d’Huez.
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