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Sécurité du peloton : attention, coureurs !

Un supporter est un spectateur de sport prenant parti pour l'une des équipes, l'un des joueurs, ou plus généralement pour l'un des sportifs en compétition sportive. Ça, c'est d'après le dictionnaire. Sur le bord des routes du Tour, la réalité peut être toute autre, causant l'insécurité des spectateurs, mais surtout des coureurs.
Article rédigé par Mathilde L'Azou
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Il est interdit de courir à côté des coureurs.  (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

« Je me suis fait frapper ». Rohan Dennis, premier maillot jaune de ce Tour 2015 a reçu un coup lors de la montée de Mende, samedi. Aujourd'hui, il avoue ressentir encore une douleur à son épaule. « Je ne sais pas si ce spectateur avait vraiment l'intention de me faire mal, mais j'ai l'intuition que ce n'était pas un accident. Pourtant je n'ai rien fait de mal. Mais Richie (Porte, qui aurait lui aussi été frappé) non plus n'a rien fait de mal », se questionne le coureur australien de l'équipe BMC.


L'organisation du Tour s'est pourtant employée cette année à réaliser des clips de prévention, réalisés en toutes les langues. Dans ces vidéos, on retrouve les plus grandes stars du peloton qui, dans leurs langues respectives, demandent aux spectateurs de rester sur le bord des routes. Un message fort, qui a pour objectif de faire que les spectateurs s'auto-régulent.

Malheureusement, certains supporters n'ont visiblement pas vu ou du moins pas envie de respecter ce qui est énoncé dans ces clips de prévention. « Ils ne se rendent pas compte de la vitesse à laquelle on arrive, raconte Angelo Tulik, dans les villages il y a des poussettes sur la route, des enfants qui courent… ça peut être dangereux ». 

"Certains n'arrivent pas à se contrôler"

Pour l'ancien recordman de l'heure Matthias Brändle, cela fait malgré tout partie « du charme du Tour. Quelquefois c'est dangereux, parce qu'il n'y a pas de barrières, et que certains n'arrivent pas à se contrôler. Tu ne sais jamais s'ils vont venir vers toi, courir à côté, ou qu'ils ne vont pas bouger du tout. Mais ça a toujours été comme ça sur le Tour ».

Parmi les spectateurs présents sur les routes, certains sont là juste pour les goodies de la caravane. D'autres sont là depuis quelques jours déjà, mais supportent l'ensemble du peloton. Et puis il y a ceux qui viennent pour un seul coureur. Leur idole, la personne qu'ils ont en poster dans leur chambre, même à quarante ans passés. Alors forcément, quand ce héros passe, certains oublient qu'ils ne sont pas seuls sur la route. Et qu'il y a 190 coureurs autour de celui qu'ils attendent.

Certains chevronnés, comme ici ces fans de Philippe Gilbert, lors de la double montée de l'Alpe d'Huez, sur le Tour 2013, enfreignent les règles de sécurité, tout en amusant la galerie. Cette vidéo aurait pu avoir une saveur plus dramatique s'il y avait eu un problème. Un risque que le peloton du Tour prend chaque jour.

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