Cet article date de plus de huit ans.

Un Tour de France incertain ? Romain Bardet s’en réjouit

Deuxième du dernier Tour de France, Romain Bardet vise encore plus haut pour l’année prochaine. En découvrant le tracé 2017, l’Auvergnat a esquissé un sourire. Le passage dans les cinq massifs français lui convient parfaitement.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Sur la photo du podium du Tour de France sur les Champs-Elysées, l’écart entre la première et la deuxième place n’est que de quelques centimètres. Un petit pas vers l’éternité mais un grand pas pour les coureurs qui en rêve. Pour déboulonner l’extra-terrestre Christopher Froome, monter les genoux une fois ne sera pas suffisant pour Romain Bardet. Dans sa botte, l’Auvergnat dispose de sérieux atouts. Un as dans le conformisme actuel du cyclisme : son imprévisibilité. Son coup de force à Saint-Gervais Mont-Blanc a installé le coureur d’AG2R-La Mondiale dans une autre dimension et lui a donné une confiance supplémentaire dans ses possibilités de renverser des montages.

Le plaisir de l'inconnu

Ça tombe bien, le Tour 2017 sera Massif ! « La traversée des cinq massifs va rendre la course plus incertaine, plus piégeuse et je m'en réjouis », a expliqué Bardet après la présentation au Palais des Congrès de Paris. Une Grande Boucle pour les audacieux où toutes les occasions seront bonnes. Bardet aime prendre des risques et voit dans ce tracé un beau terrain de jeu. « Ça va être je pense un Tour intéressant, avance-t-il. C'est un parcours peut-être moins dur que ceux qu'on a connus dans le passé. Il y a beaucoup d'inédit. L’arrivée à l’Izoard, le départ et l’arrivée au Vélodrome… Il y a beaucoup de cols inédits, d’étapes avec des lieux emblématiques et d’autres plus méconnus. »

Bardet a apprivoisé Le Chat

Parmi eux l’étape entre Nantua et Chambéry que Bardet, à l’inverse de nombreux coureurs du peloton, connaît bien. « Christian Prudhomme a insisté sur la rudesse de certaines pentes qui nous attendent. L’étape qui arrive à Chambéry me paraît particulièrement épicée, prévient-il. Je connais un peu, j'ai été coureur au centre de formation de Chambéry. On allait très rarement au Mont du Chat parce que c'est très dur. Faire passer le Tour sur ces routes va offrir une course spectaculaire. » Autre motif de réjouissance, la faiblesse du kilométrage des contre-la-montre. Avec 36 km cumulés, les grimpeurs-rouleurs n’auront pas trop l’occasion de faire l’écart. En revanche, « ils sont situés à des endroits stratégiques, au début et à la fin », remarque Bardet qui espère que ces chronos ne vont « pas bloquer la course ». En conclusion : « Il faudra être inventif. » Chiche !

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.