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Tour de France 2019: Romain Bardet, sur ses terres pour sonner la révolte

Après sept premières étapes passées dans l'ombre, Romain Bardet a décidé de ne plus subir. Son attaque avortée dans la dernière difficulté du jour n'est qu'un avertissement. En roulant sur ses terres, celles de sa jeunesse, le leader de la formation AG2R - La Mondiale a retrouvé le moral. Il assure que les jambes suivront bientôt, avec l'arrivée dans les Pyrénées puis les Alpes.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (JEEP.VIDON/SIPA)

Il a un énorme sourire. Même plus que ça. Romain Bardet est heureux. Sur ses terres, au milieu de ses proches, le leader d'AG2R - La Mondiale retrouve un visage qu'on ne lui a pas vu très souvent depuis le début de ce Tour de France 2019. "Etre à la maison, avec tous ces visages familiers, cela m'apporte beaucoup d'énergie positive et ça me regonfle à bloc pour la suite", lance-t-il. Devant le bus de son équipe, il profite de ses proches, passant de longues minutes à discuter, échanger, se ressourcer. Ils l'entourent, au milieu des micros qui tentent de capter des bribes de mots. Habituellement, le coureur de 28 ans ne perd pas de temps. Pas cette fois. 

Pourtant, son attaque, dans la dernière difficulté du jour, a été réduite à néant par le peloton. "Ce sont des routes que je connais bien, mais malheureusement, je ne maîtrise pas la direction du vent. Très rapidement, on s'est retrouvé vent de face", expliquait-il une fois la ligne d'arrivée franchie. Sans être prostré, presque sans regret.

Naesen pour redonner le moral

"Un coureur comme lui, on ne lui donne pas de cadeau, surtout pas chez lui, dans son jardin", remarquait Oliver Naesen, son coéquipier parti dans la longue échappée du jour mais qui n'a pas pu mener au bout son projet. "C'est tous les jours important de vouloir faire un bon résultat, pour donner une dynamique positive à l'équipe. On en avait besoin, mais ce n'est pas une victoire, ni même un podium", regrettait le Belge de la formation tricolore, 4e à Brioude. 

Mais cette longue galopade à l'avant est une ébauche de ce que les hommes de Vincent Lavenu comptent faire dans les jours à venir. L'attaque du leader, "c'était surtout la volonté de saisir toutes les opportunités lorsqu'elles se présentent", selon son auteur. Et il assure: "C'est de cette façon que je vais aborder cette deuxième partie de Tour. On va se battre jusqu'à la fin. Si l'entame n'a pas été bonne, cela ne présume pas de notre comportement jusqu'à l'arrivée à Paris. Je suis déterminé à me battre."

Bardet, la révolte depuis ses terres

A voir ses compatriotes Julian Alaphilippe et Thibaut Pinot s'enflammer à coups de performances et de secondes gagnées ici et là, Romain Bardet a trouvé de nouvelles idées. Et retrouvé quelques sensations: "Ca revient et je pense que cela va aller crescendo dans les prochains jours. Ca me redonne le sourire, et c'est important quand ça ne va pas très bien. Revenir aux racines, c'est tout ce dont j'avais besoin."

Le Français retrouve même un discours offensif, agressif, conquérant: "Quand on prend une claque, soit on tend l'autre joue, soit on redonne celle qu'on vient de se prendre. Je n'ai pas choisi la première option." La révolte est en marche. Romain Bardet est revenu aux sources pour la faire monter en lui. 

De notre envoyé spécial

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