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Tour de France 2019 : Romain Bardet a craqué et perdu gros à la Planche des Belles Filles

Alors qu'il avait tenu tant bien que mal jusque là, Romain Bardet (AG2R la Mondiale) a complètement craqué à un kilomètre du sommet de la Planche des Belles Filles lors de la 6e étape du Tour de France. Au sein de l'équipe tricolore, personne ne se cherche d'excuses, le vice-champion du monde n'a pas été au niveau ce jeudi.
Article rédigé par Quentin Ramelet
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
  (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

La tuile, acte II. Après avoir terminé 19e du contre-la-montre par équipe à Bruxelles, concédant ainsi une minute environ sur les autres formations montées pour le général, AG2R la Mondiale espérait grappiller des secondes ici et là. Pour combler une partie de son retard (+1'04 sur Bernal, +59'' sur Thomas et +52'' sur Pinot), Romain Bardet comptait donc sur cette première étape de montagne, en plein cœur des Vosges où la désormais célèbre Planche des Belles Filles était le juge de paix. Problème ? Tout a déraillé, et dans tous les sens du terme.

2 minutes de retard au général

Décidément, cette montée vers la Planche des Belles Filles est particulière. Cette année, et pour la première fois depuis son intégration sur les routes du Tour en 2012, un kilomètre avait été ajouté aux arrivées précédentes. Ce kilomètre, avec une partie non-asphaltée et un passage terrible à 26%, aura été fatal pour Romain Bardet. Déjà en queue de peloton des leaders durant l'ascension, l'Auvergnat a complètement craqué sur les cailloux vosgiens et à l'arrivée, alors que son dérailleur a complètement flanché sur la ligne, il a finalement perdu plus d'une minute sur tous ses rivaux, désormais 26e au général, à 2'08 de Geraint Thomas (INEOS).

"C'est clair que cumulé avec le chrono par équipe, Romain se trouve assez loin" nous a confié Julien Jurdie, directeur sportif d'AG2R La Mondiale, qui n'a pas pour autant voulu tirer la sonnette d'alarme : "Il faut rester malgré tout optimiste car ce n’est que le début du Tour. La première bataille est perdue. On connaît la route, elle est longue et il peut y avoir des retournements de situation. Faut rester positif dans ces moments délicats."

"Panne de jambes"

Pour Vincent Lavenu, manager de l'équipe française, il n'y a pas d'excuses à trouver : "On s'attendait au meilleur et ce n'était pas le meilleur aujourd'hui [...] Romain a craqué à environ une borne du sommet. Aujourd'hui, panne de jambe. C'est un débours supplémentaire mais c'est le sport de haut niveau." Fataliste mais lucide, Romain Bardet ne "s'est pas trouvé au niveau aujourd'hui" comme il a pu l'affirmer à l'AFP, "j'en fais le dur et amer constat". Car en effet, avec un tel retard et après seulement six jours de course, la stratégie du coureur tricolore pourrait changer. Une hypothèse plus ou moins confirmée par Vincent Lavenu : "On peut compter sur le tempérament et la force morale de Romain de rebondir et nous apporter de belles satisfactions d'ici à la fin du Tour." Pour cela, Bardet devra tout de même retrouver les jambes qui ont fait de lui l'un des meilleurs grimpeurs du monde.

De notre envoyé spécial.

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