Tour de France 2018 : Romain Bardet le miraculé des pavés
Rester dans le match. A contre-temps depuis le premier secteur pavé, Romain Bardet a vécu une journée intense dans une étape qui fera date sur ce Tour de France. L’Auvergnat a roulé sur un fil, au bord de la rupture. La faute à trois crevaisons qui ont obligé l’équipe AG2R-La Mondiale a enchaîné les contre-la-montre. « Je voulais faire la course, j’ai passé mon temps à courir derrière », regrette Bardet qui avait une autre idée en tête que boucher des trous de 500 mètres. Je n’aurai pas eu mes coéquipiers c’était terminé le Tour de France. Je pouvais plier les gaules. On est encore là et c’est grâce à eux. C’est un petit miracle. »
"Une équipe de classe mondiale"
Costaud sur les pavés, Bardet s’en sort bien avec seulement sept secondes de perdues sur Froome, Valverde et Nibali quand d’autres leaders ont lâché bien plus (Uran, Van Garderen) ou ont simplement rendu les armes (Porte). Bardet le doit à son courage et à son équipe. « On ne s’est jamais affolé, on a bien géré nos efforts et on ne s’est jamais mis dans le rouge, raconte Bardet. J’ai des coéquipiers de classe mondiale autour de moi et je savais qu’ils ne pouvaient pas rouler plus vite devant. On a serré les dents pour rentrer et ça l’a fait presque à chaque fois. »
"Un petit miracle"
Malgré ce « petit miracle », dixit Bardet, il flottait pourtant comme un parfum de frustration autour du bus AG2R-La Mondiale. « Par rapport à la malchance, on s’en sort bien, reconnaît Oliver Naesen, coéquipier modèle de Bardet. Par rapport à notre niveau, c’est mauvais car on était beaucoup plus fort. » Même sentiment pour Julien Jurdie, le directeur sportif de l’équipe. « C’est une grosse frustration car sans les crevaisons, on aurait vu un très grand Bardet. » Un apprentissage pour l’Auvergnat parfaitement résumé par Tony Gallopin : « C’est la loi des secteurs pavés. »
De notre envoyé spécial
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