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Romain Bardet : « Je suis écoeuré »

Grand attaquant de la 14e étape du Tour de France entre Rodez et Mende, Romain Bardet est passé très près de sa première victoire sur la Grande Boucle. Le grimpeur d’AG2R-La Mondiale était en lice avec Thibaut Pinot quand Stephen Cummings a déboulé pour se payer les deux Français. Une grosse désillusion.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2 min
Romain Bardet (AG2R-La Mondiale) (DAVID STOCKMAN / BELGA MAG)

Romain Bardet n’avait pas besoin de parler tant la déception se lisait sur son visage. L’Auvergnat a vu la victoire lui filer entre les mains. Si près du but, la déception était immense. « Je suis écoeuré, lâchait-il après plusieurs secondes de récupération. Je me suis vu gagner. » Le scénario était pourtant idéal. A l’inverse de Pierre Rolland, Bardet avait obtenu un bon de sortie de la part des équipes concernées par le classement général. Avec le profil escarpé du final, ses chances étaient réelles, même avec Thibaut Pinot dans l’échappée. Au pied de la côte de la Croix-Neuve, Bardet lançait son assaut. « Il fallait que je monte par à-coup pour semer mes adversaires, c’est pour ça que j’ai attaqué dès le pied, raconte l’Auvergnat. Je l’ai payé sur le haut. Je ne connaissais pas la montée. Elle était un petit peu longue. »

Pinot laisse un trou

Pour ne pas avoir réussi à faire le trou, Bardet s’expose au retour de Pinot. Son rival français s’arrache et parvient à recoller avant le sommet. « Thibaut (Pinot) me reviens dessus. Je commence à être dans le dur », explique Bardet. Sauf qu’un troisième larron arrive presque de nulle part. « J’étais enragé car je n’avais pas les images de Cummings, raconte Julien Jurdie, le directeur sportif d’AG2R-La Mondiale. Je ne savais pas du tout où il était et je pensais plutôt à Uran. On voit débarquer Cummings comme une balle. » A ce moment-là, Bardet et Pinot étaient en train de récupérer et se marquer. « Je marquais Thibaut. Je pensais en faire mon affaire au sprint. Je ne sais pas ce qu’il fait. Dans la descente il a laissé 10 mètres et viré un peu moins vite. J’ai passé un relai à 500 mètres mais c’était trop tard. Cummings tu lui laisses dix mètres, c’est fini. C’est dommage car on est ami et on se fait avoir. »

Les Alpes dans le viseur

Voilà qui devrait alimenter la rivalité entre les deux grands espoirs du cyclisme français. Sauf que là ils sont dans le même panier. Celui des battus. « On a tous les deux raté notre Tour et ça aurait été bien qu’un de nous deux puisse gagner. C’est extrêmement décevant. » Malgré la déception, Bardet regarde encore plus haut. Vers les Alpes. Le général ne l’intéresse vraiment plus malgré son rapproché à la 12e place du général. « Les minutes reprises au général sont anecdotiques. J’ai fait 6e l’an dernier. Je voulais faire mieux mais maintenant que c’est rapé, j’aimerai vraiment remporter une étape. Il m’en reste encore dans les Alpes mais c’est beaucoup d’énergie pour prendre les échappées. C’est difficile de manquer des occasions comme ça. »

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