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Rolland monte en grade

Dompter l’Alpe d’Huez, ça vous change un homme. Premier vainqueur français dans la montagne des Hollandais depuis Hinault, Pierre Rolland a pris de l’envergure. Un an après cet exploit retentissant et son maillot blanc de meilleur jeune sur les Champs-Elysées, le grimpeur d’Europcar a changé de statut et vise clairement une place sur le podium.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
 

 

Revivre des émotions comme celles vécues dans la montée de l’Alpe d’Huez. Ressentir ces frissons. Se sentir porté par la foule. Le corps de Pierre Rolland n’a pas oublié ce jour magique du 22 juillet 2011. L’esprit non plus. « Ce que j’ai fait l’an dernier m’aide beaucoup. J’ai beaucoup appris sur moi-même et j’ai passé un cap », assure l’Orléanais. Lieutenant solide et loyal en 2011, Pierre Rolland est prêt à prendre du grade. Désormais, il sent dans la peau d’un leader et il l’assume. Surtout depuis la blessure de Thomas Voeckler, quatrième à Paris l’an dernier et diminué au départ de Liège. « Thomas c’est le moteur de l’équipe. S’il va moins bien, l’équipe va aller moins bien aussi. Ça va être à moi de le soulager et de prendre mes responsabilités, indique-t-il. J’ai fait le nécessaire dans ma préparation pour être au mieux physiquement. Ma saison a été axée sur le Tour. Mais le cyclisme est un sport ingrat et il peut se passer beaucoup de chose. On doit rester humble. »

« Un Tour ouvert »

Si ce Tour 2012 n’est pas un grand cru au niveau de haute montagne, Rolland y voit malgré tout un joli terrain de jeu. Y compris dans les contre-la-montre qui pourraient l’empêcher de viser très haut. « Les 100 km de clm je n’en fais pas une obsession. Les chronos arrivent tard donc il y aura moins d’écart qu’au Dauphiné. Je mise sur ma fraîcheur dans les chronos mais c’est surtout en montagne que je dois m’exprimer. Je me concentre sur ces étapes difficiles. » Malgré le manque de dénivelé, le leader d’Europcar pense tenir une vraie chance de podium. Sans Andy Schleck et Alberto Contador, « c’est un Tour très ouvert. Après Evans et Wiggins, pour la 3e, 4e, 5e place, on ne peut pas citer de nom, ajoute-t-il. Il y a beaucoup de coureurs du même niveau et il peut y avoir des surprises. » Rolland 3e à Paris, ce serait tout sauf une surprise.

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