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Rayons X, trackers, magnétomètres : l'UCI renforce la lutte contre la fraude technologique dans le cyclisme

L'ensemble du dispositif de la lutte contre la fraude technologique est évalué par l'UCI à 500 000 euros.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le départ de la sixième étape du Tour de France en 2017, entre Vesoul et Troyes. (MAXPPP)

L'Union cycliste internationale (UCI) a dévoilé mercredi 21 mars son arsenal de lutte contre la fraude technologique afin de mieux détecter les moteurs dans les vélos. Le président de l'UCI, le Français David Lappartient, entend ainsi renforcer les contrôles en utilisant tous les moyens technologiques possibles. Il veut également renforcer les sanctions à l'encontre des coureurs et des équipes et inciter les États à créer des sanctions pénales.

En cas d'infraction constatée sur une course, le coureur sera ainsi disqualifié et se verra suspendu pour une durée de six mois au minimum. Le cycliste écopera également d'une amende de 20 000 à 200 000 francs suisses (17 000 à 170 000 euros environ). Les mêmes sanctions sportives seront prononcées contre son équipe qui devra s'acquitter d'une amende de 100 000 à un million de francs suisses. L'UCI souhaite également inciter les États à créer des sanctions pénales à l'encontre des fraudeurs.

Déployer les dispositifs sur 150 jours de courses dans 18 pays

Afin de mieux repérer les vélos dotés de moteur, l'UCI utilisera un appareil à rayon X, installé dans un caisson blindé, qui permettra de contrôler les vélos rapidement juste après les courses. Le dispositif sera installé sur la moitié des grandes courses homologuées UCI. Des tablettes seront également utilisées pour détecter les champs électromagnétiques des moteurs des vélos. Les vélos pourront être aussi démontés.

Le CEA (Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives), qui collabore avec l'UCI pour mettre au point ces nouveaux outils, travaille aussi au développement d'un tracker – un magnétomètre miniature – pour détecter les champs magnétiques en course. Chaque coureur en serait équipé.

L'objectif de l'UCI est de déployer ces dispositifs sur 150 jours de courses dans 18 pays, soit la moitié du calendrier cycliste international, aussi bien sur les compétitions sur piste, sur route ou de cyclocross. L'ensemble du dispositif de la lutte contre la fraude technologique est évalué par l'UCI à 500 000 euros en investissement, sans compter le budget de fonctionnement.

Six mois après son élection à la tête de l'UCI, David Lappartient compte sur ce dispositif pour garantir le résultat des épreuves et de chasser définitivement les doutes planant sur les compétitions.

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