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Prudhomme : "Un écrin formidable à la compétition"

Entre tradition et innovation, Christian Prudhomme n'est jamais à court d'idée pour "son" Tour de France. Pour la 100e édition, le patron de la Grande Boucle a mis les petits plats dans les grands avec un parcours somptueux. Il s'explique sur ses choix.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Quelle a été l'idée directrice de ce Tour ?
Christian Prudhomme : "Il y avait la volonté de trouver un écrin formidable à la compétition, aller dans les lieux splendides, plus encore pour cette 100e édition. Au Mont-saint-Michel, à Versailles, le départ de l'île de Beauté et chacun comprendra pourquoi on la surnomme comme ça... Le parcours sera beaucoup marqué par l'eau. La Méditerranée puis la Manche, le lac de Serre-Ponçon pour un contre-la-montre, le lac d'Annecy avec une dernière arrivée en altitude à 24 heures de Paris pour la deuxième fois seulement dans l'histoire du Tour."

Et pour le dernier jour ?
CP : "Le dernier jour, les coureurs auront la chance insigne de faire les premiers kilomètres dans le parc du château de Versailles avant une arrivée parisienne qui sera encore plus forte qu'à l'ordinaire. Nous arriverons un peu plus tard, au soleil couchant, juste avant la nuit et que nous ferons pour la première fois le tour de l'Arc de Triomphe sur le circuit."

Qu'attendez-vous du départ de Corse ?
CP  : "Nous voulions un départ inédit, esthétique, spectaculaire. Avec la Corse, on aura tout ça. C'est d'une beauté extraordinaire. Pour s'en tenir à la troisième étape, c'est un terrain d'expression formidable. Si les coureurs n'ont pas envie de s'échapper, c'est à désespérer de tout. Le Tour de Corse automobile est surnommé la course aux 10.000 virages (sourire) il y en aura quelques-uns sur la route."

L'Alpe d'Huez sera-t-elle l'étape-reine ?
CP  : "Une étape marquante assurément, assez courte, et l'ascension des 21 virages à deux reprises. On plongera au col de Sarenne (après la première montée) dans un univers complètement différent. On passera de la folie de la montée à un univers de pleine montagne."

Quelle a été votre but en rompant avec la tradition du dernier chrono à la veille de l'arrivée ?
CP  : "La volonté, c'est qu'il y ait du suspens jusqu'au bout, avec un contre-la-montre loin de la fin. Il y aura ensuite trois étapes de montagne consécutives. Le regretté Laurent Fignon disait qu'à la troisième étape, il ne se passe pas la même chose, ce n'est jamais pareil. Ce sera une étape très courte, très dense, très nerveuse. C'est clairement fait pour être la dernière grande bataille à 24 heures des Champs-Elysées."

Combien attendez-vous d'équipes et de coureurs ?
CP  : "Je l'ignore, ce n'est pas la question aujourd'hui. Dans l'absolu, on ne se plaindrait pas d'avoir un coureur de moins dans chaque équipe, d'abord pour une question de sécurité, ensuite pour que la course soit un peu moins cadenassée. Si les coureurs du Tour 2013 avaient le talent de ceux du Tour 2011, on serait ravi !"

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