Cet article date de plus de quatre ans.

Tour de France : Primoz Roglic au top, Buchmann battu... le baromètre des leaders après la 4e étape

La quatrième étape du Tour de France a révélé des premiers enseignements dans l'âpre lutte des leaders pour le classement général. Ce mardi, à Orcières-Merlette, Primoz Roglic (Jumbo-Visma) a frappé un joli coup. A l'inverse, Emanuel Buchmann (Bora Hansgrohe) s'est montré trop court pour terminer avec le groupe de tête.
Article rédigé par Andréa La Perna
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
  (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / POOL)

• Ils ont fait bonne impression :

Vainqueur à Orcières-Merlette, Primoz Roglic est évidemment le leader qui a fait la plus forte impression ce mardi lors de la 4e étape du Tour de France 2020. Son équipe a pris les choses en mains dans l'ascension en mettant Wout van Aert à la planche, signe de la force de la Jumbo-Visma. Et dans le final, le Slovène a contrôlé sans problème l'attaque de Guillaume Martin avant de régler tous ses adversaires au sprint. S'il ne prend pas le maillot jaune, il confirme son statut de favori n°1.

A l'image de son attitude sur le Tour de l'Ain et sur le Critérium du Dauphiné, Guillaume Martin s'est montré acteur dans les derniers mètres d'une ascension difficile au milieu des favoris. Il ne l'avait tout simplement jamais fait sur le Tour de France. Le grimpeur de Cofidis a encore prouvé qu'il avait passé un cap. En prenant 4 secondes de bonification, le Français récupère une très jolie 5e place au classement général, à 13 secondes d'Alaphilippe et 6 de Roglic.

L'autre homme fort de cette 4e étape n'est d'autre que le jeune Tadej Pogacar (UAE). L'autre Slovène, peu connu en France mais redouté pour son punch, a été le plus proche de Roglic au sprint. En prenant la 2e place, il se retrouve 4e du général mais la bonne opération réside surtout dans les 6 secondes qu'il a réussi à prendre sur la majorité de ses concurrents grâce aux bonifications. Pour rappel, il avait déjà terminé 3e de la Vuelta l'an dernier pour son premier grand tour. Il n'est décidément pas un outsider comme les autres.

• Ils n’ont pas déçu :

Qui dit première arrivée en altitude ne dit pas forcément arrivée très sélective. Catégorisée en première catégorie, la montée d’Orcières-Merlette n’a pas permis de créer de gros écarts, et c'était prévu. Pour la plupart des leaders, il s’agissait surtout de finir avec les meilleurs : de ne rien perdre plutôt que de tenter de gagner. Et à ce petit jeu, 16 coureurs n’ont pas raté le bon wagon.

Très surveillé depuis sa chute lors de la première étape, Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) n’a pas donné de signe de faiblesse, terminant 8e de l’étape. Romain Bardet (AG2R La Mondiale) a un peu plus bataillé, mais il termine 16e et dernier du premier groupe, dans le même temps que Roglic. Nairo Quintana (Arkéa-Samsic), Miguel Angel Lopez (Astana), Egan Bernal (Ineos Grenadiers), Mikel Landa (Bahrain-McLaren), Adam Yates (Mitchelton-Scott), Tom Dumoulin (Jumbo-Visma), Esteban Chaves (Mitchelton-Scott), Bauke Mollema (Trek-Segafredo), Richie Porte (Trek-Segafredo) et Rigoberto Uran (EF) font aussi partie de ce groupe.

• Ils auraient pu mieux faire :

Quatrième du général lors du Tour de France 2019, Emanuel Buchmann (Bora Hansgrohe) espérait être à nouveau un candidat au podium final. L'Allemand, tombé lors du Critérium du Dauphine et encore récemment incertain, n'a pas rassuré ce mardi. Ou plutôt il a montré qu'il n'était pas (encore) en pleine possession de ses moyens. Il a pris une cassure dans le final et perdu 9 secondes sur les 16 coureurs qui ont coupé la ligne avant lui.

Julian Alaphilippe aurait également pu espérer meilleur dénouement, même s'il garde sans problème son maillot jaune. Le Français, réputé pour sa pointe de vitesse, aurait pu jouer la victoire sur une montée sèche et aussi peu pentue que celle d'Orcières-Merlette. S'il termine à une correcte 5e place, le coureur de la Deceuninck-Quick Step n'a pas réussi à prendre de secondes de bonification. Celui qui était aérien l'an dernier semble un peu moins aiguisé cette année. Il le dit lui-même, il ne grillera pas son équipe pour préserver le maillot jaune jusqu'au bout.

Arrivé avec Buchmann, Enric Mas (Movistar) a lui aussi perdu 9 secondes. Chez Education First, Daniel Martinez et Sergio Higuita ont concédé 28 secondes. Les deux hommes, qui auraient pu prétendre à un statut de leader dans leur équipe, devront définitivement jouer le rôle d'équipiers autour de Rigoberto Uran. 28 secondes, c'est aussi le temps perdu par Richard Carapaz (Ineos). Le vainqueur du dernier Tour d'Italie, appelé de dernière minute, n'était de toute façon pas le mieux préparé pour être prêt en première semaine.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.