Premier dans l’Alpe d’Huez, Alexandre Geniez a mis Pinot sur orbite
A l’image d’Alberto Contador, vainqueur du Giro en mai et à la peine sur le Tour de France, Alexandre Geniez a payé cher son escapade italienne qu’il a terminé à une magnifique 9e place. Depuis le début du Tour, il était en recherche de sensations. Ce matin aussi. D’où sa surprise d’arriver seul au pied de l’Alpe d’Huez. « Je ne m’y attendais pas du tout ce matin parce que je n’avais pas de bonnes sensations depuis le début du Tour. » Plus que les jambes, c’est sa tête qui a senti le bon coup. « A quelques kilomètres du sommet de la Croix de Fer, je voyais bien qu’on avait du mal à s’entendre, que plus personne ne voulait rouler, explique-t-il. Je me suis dit autant tout donner en gérant son effort seul. »
Premier dans l'Alpe d'Huez
Après avoir basculé en tête au sommet, Geniez a taillé des belles courbes pour rester à l’avant. « La descente était technique. Dans les Alpes, c’est toujours des grandes courbes. J’ai essayé de ne pas perdre trop de temps. Dans la vallée, j’ai eu de la chance car c’était vent de dos jusqu’à Bourg-d’Oisans. » Suffisant pour arriver dans l’Alpe d‘Huez avec un petit matelas d’avance sur un groupe de poursuivants. « Je n’avais pas trop d’info sur ce qui se passait derrière. C’était désorganisé mais je ne savais pas qui était avec qui. » L’émotion était elle à son comble. « Quand je suis arrivé, c’était incroyable, raconte-t-il. Il y avait un monde c’était de la folie. J’ai rarement vu ça, c’était impressionnant. Je m’en rappellerai. »
Rampe de lancement pour Pinot
Les efforts consentis pour rester seul en tête se faisaient sentir assez vite. Malgré les encouragements, il ne résistait pas aux contreurs. Parmi eux, un autre maillot blanc de la FDJ. « Je me suis retourné et j’ai vu Thibaut (Pinot), reprend-t-il. J’avais un problème d’oreillette depuis la première ascension. Là je me suis dit que c’était le moment. Il était 50 mètres derrière moi et il avait l’air bien. J’ai essayé de lui donner le rythme pendant un petit moment. Tant que je pouvais. Après je me suis écarté. Il est parti et il a mis tout ce qu’il avait. Il ne fallait pas mettre un à-coup et le mettre dans le rouge. Je devais être régulier. Quand j’ai vu que je ne pouvais plus, je lui ai dit de tout donner. Moi j’étais rincé. » De son épopée, Geniez gardera des souvenirs intenses et un dossard rouge du plus combatif. Avec la victoire de Pinot ajoutée à celles de Rolland (2011) et Riblon (2013), le bleu-blanc-rouge est plus que jamais à la mode sur la montagne des Hollandais.
Vidéo : Geniez au micro de Francetvsport à l'arrivée
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