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Pierre Rolland passe son tour pour le général, à Coquard de jouer

Il était venu pour le général et va devoir se contenter de victoires d'étapes. La mine déconfite, Pierre Rolland ne peut que constater son échec : en cinq étapes, le vendéen est 49e, à 10'49 du leader Tony Martin. Trop loin pour pouvoir prétendre à un top 10 final à Paris. Mais Bryan Coquard peut espérer remporter un sprint cette semaine, ou au moins se rapprocher du podium...
Article rédigé par Mathilde L'Azou
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Pierre Rolland. (PICASA)

On savait que les quatre premiers jours du Tour seraient compliqués à négocier, pouvant gêner quelques favoris. Mais pas à ce point. Les bordures de Zélande, le Mur de Huy et les pavés de Cambrai ont été fatals à Pierre Rolland, qui vu tous ses espoirs de bon classement général ruinés. « J'aurais préféré finir ces quatre jours avec deux, voire trois minutes de retard. Là, j'en ai dix », reconnaît-il, devant son bus. Déçu mais pas abattu, l'Orléannais doit désormais se concentrer sur les victoires d'étapes : « Le but c'est de patienter jusqu'aux Pyrénées, et d'essayer d'en gagner une dans la montagne ».

Pourtant, le Tour n'avait pas si mal commencé pour le leader de l'équipe d'Europcar. 166E du chrono, le coureur de Bernaudeau avait terminé à cette même place en 2012. Un Tour qu'il avait conclu à la huitième place du classement général. Mieux encore, son temps perdu (1'48) était exactement le même lors du Giro 2014, où il avait terminé quatrième du général. Autant d'indices qui laissaient présager, malgré les apparences, un bon Tour pour le coureur orléannais.

"Faut garder le moral"

Pour son septième Tour, Pierre Rolland aurait aimé briller, et rentrer à nouveau dans le top 10 final, comme en 2011 (10e) et 2012 (8e). Ce ne sera pas pour cette année : « mes ambitions au général, je les oublie. Pour pouvoir être dans les premiers, il faut être le plus complet possible. Moi, c'est pas le cas ». Une pointe de dégoût sonne dans sa voix quand il évoque ses efforts déployés, tout au long de  l'année : « Je me suis préparé pendant six mois pour le Tour, dans le but de faire un bon résultat au classement général. En quatre jours, on doit tout oublier. Mais bon, faut garder le moral ».

Cet ancien vainqueur d'étape, et maillot blanc du Tour, tient tout de même à « remercier [ses] coéquipiers, qui l'ont soutenu et beaucoup aidé ». Le coureur de 28 ans sait que ses chances de rentrer dans le top 10, voire top 5, étaient minces, compte tenu de la concurrence du jour. « Déjà qu'avant je représentais pas un grand danger, maintenant je n'en représente plus aucun ». A défaut de briller sur trois semaines, Pierre Rolland devra donc se contenter d'une victoire d'un jour.

Coquard fait sa place

Coquard.

10e hier, 8e aujourd'hui, "le coq" est en forme. Il a beau avoir chuté, le sprinteur vendéen reste en forme, et est parvenu à signer un deuxième top 10 en deux jours. "Je marche bien, mais ça a été une belle journée de galère, très nerveuse et stressante. Après pour être mieux classé, il faudrait que je me place mieux, tout simplement", révélait-il à l'arrivée aujourd'hui. Le champion du monde de l'américaine sera à surveiller sur les autres étapes de plaine. A commencer par demain, jusqu'au Havre.

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