Pavés sur le Tour : journée en enfer pour les coureurs... et les mécanos
« La journée va être longue ». Steven Laget, 27 ans, est mécanicien au Team Europcar. Aujourd'hui, il n'a pas le droit à l'erreur, et la préparation du matériel se doit d'être optimale. « On s'est couchés à onze heures hier soir, le temps de préparer les vélos, de bien les régler, ainsi que les roues. Ce matin, on s'est levés tôt, à sept heures, pour finir de tout préparer, il ne faut rien oublier », confie-t-il
Au total, 25 vélos ont été préparés par le staff vendéen : « Chaque coureur a son vélo, plus un de rechange. Après certains en ont encore un troisième ». Un chiffre « normal » pour une étape comme celle-ci. Il y a toute une organisation pour les roues également : « Dans les deux voitures d'Europcar qui suivent le peloton, il y a deux paires de roues dans la voiture, et trois paires sur le toit. Ce qui fait en tout dix roues par voiture. Sur le parcours, on a également six-sept voitures, qui se sont arrêtées aux secteurs pavés. Il y a également deux paires de roues dans chacune de ces voitures. Ce qui fait environ 34 roues pour l'équipe aujourd'hui ».
"On est trop loin des coureurs"
Une sacrée logistique, mêlée à une énorme tension qui règne au sein des équipes sur ce type d'étapes. « Dans la voiture c'est très intense, avec beaucoup de stress. Je suis assez loin des coureurs. Trop loin s'il y a un problème mécanique d'ailleurs… On ne peut pas intervenir tout de suite quand un de nos gars tombe, alors c'est très compliqué à gérer. Imagine si un coureur bien classé au général crève, on est trop loin, il va perdre du temps », confie ce grand brun à la barbe de trois jours.
Une journée comme celle-ci est pleine de stress, mais reste passionnante à vivre. C'est ce que pense Steven Laget : « ça va être une grande journée. C'est souvent très fatiguant, très tendu, mais c'est génial. Au moins on ne s'ennuie pas comme sur les étapes de plaine, où on sait dès le départ que ça va arriver au sprint. Bon là, on ne sait pas trop où on va arriver (rires) ». Rendez-vous à Cambrai, après une journée d'enfer.
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