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Pavés sur le Tour : journée en enfer pour les coureurs... et les mécanos

L'étape de pavés est redoutable pour les coureurs, mais aussi pour tous les membres de l'équipe. Tous sont sur le pont pour tenter de passer au mieux cet enfer du Nord. Les kinés se retrouvent assistants d'un jour à donner les musettes, les familles et amis sont réquisitionnés pour se positionner sur le parcours… Et pour les mécanos, l'objectif est simple : éviter que leurs coureurs aient le moindre incident mécanique.
Article rédigé par Mathilde L'Azou
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Les coureurs, mais aussi les mécanos, vivent un jour en enfer sur les pavés du Tour de France.  (DE WAELE TIM / TDWSPORT SARL)

« La journée va être longue ». Steven Laget, 27 ans, est mécanicien au Team Europcar. Aujourd'hui, il n'a pas le droit à l'erreur, et la préparation du matériel se doit d'être optimale.  « On s'est couchés à onze heures hier soir, le temps de préparer les vélos, de bien les régler, ainsi que les roues. Ce matin, on s'est levés tôt, à sept heures, pour finir de tout préparer, il ne faut rien oublier », confie-t-il

Steven Laget.

Au total, 25 vélos ont été préparés par le staff vendéen : « Chaque coureur a son vélo, plus un de rechange. Après certains en ont encore un troisième ». Un chiffre « normal » pour une étape comme celle-ci. Il y a toute une organisation pour les roues également : « Dans les deux voitures d'Europcar qui suivent le peloton, il y a deux paires de roues dans la voiture, et trois paires sur le toit. Ce qui fait en tout dix roues par voiture. Sur le parcours, on a également six-sept voitures, qui se sont arrêtées aux secteurs pavés. Il y a également deux paires de roues dans chacune de ces voitures. Ce qui fait environ 34 roues pour l'équipe aujourd'hui ». 

"On est trop loin des coureurs"

Une sacrée logistique, mêlée à une énorme tension qui règne au sein des équipes sur ce type d'étapes. « Dans la voiture c'est très intense, avec beaucoup de stress. Je suis assez loin des coureurs. Trop loin s'il y a un problème mécanique d'ailleurs… On ne peut pas intervenir tout de suite quand un de nos gars tombe, alors c'est très compliqué à gérer. Imagine si un coureur bien classé au général crève, on est trop loin, il va perdre du temps », confie ce grand brun à la barbe de trois jours. 

Une journée comme celle-ci est pleine de stress, mais reste passionnante à vivre. C'est ce que pense Steven Laget : « ça va être une grande journée. C'est souvent très fatiguant, très tendu, mais c'est génial. Au moins on ne s'ennuie pas comme sur les étapes de plaine, où on sait dès le départ que ça va arriver au sprint. Bon là, on ne sait pas trop où on va arriver (rires) ». Rendez-vous à Cambrai, après une journée d'enfer.

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