Paris-Tours, détour par les vignes
In Vino Veritas. "Dans le vin, la vérité". Si une course pourra sans doute se targuer de justifier la locution latine, c'est bien l'édition 2018 de Paris-Tours. Affublée de 12,5 km de chemins de terre étroits entre les vignes et de nombreuses côtes dans la final, la classique des feuilles mortes modifie son tracé pour impulser une course de mouvement.
Car si Paris-Tours échappe parfois à son destin (et à son parcours), le relief globalement plat du parcours incite de nombreux sprinteurs à y participer. Cette année, ils seront encore plusieurs à viser un sprint massif sur l'avenue de Grammont, à Tours : Greipel, Groenewegen, Laporte et même Arnaud Démare.
Les attaquants seront servis
Pour dynamiser une des plus longues classiques (234 km en 2017), ASO a bifurqué pour ouvrir le champ aux attaquants que pourraient être Boasson Hagen, Terpstra, Naesen ou Gilbert. Afin de revivre un scénario comme en 2014, où Jelle Wallays avait soufflé la victoire à Thomas Voeckler et un groupe de poursuivants.
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"Pour sa 112e édition, Paris-Tours se déroulera le 7 octobre prochain sur un tracé renouvelé susceptible de bousculer les scénarios habituels : un kilométrage réduit à 211 km (vs 234 km en 2017) et surtout l’introduction dans le parcours de 7 côtes et de 12,5 km de chemins de vignes dans les 50 derniers kilomètres !"
Un air de Strade Bianche
Forcément, cette modification rappelle une autre classique devenue très prisée des coureurs et des spectateurs : les Strade Bianche. Avec ses routes de terre blanche et son parcours vallonné, avec son final pentu, la classique a fait des petits. Paris-Tours prend sans doute cette direction avec l'introduction des vignes.
Il sera donc bien plus compliqué pour Matteo Trentin, vainqueur à Tours en 2015 et 2017, de ravir une troisième victoire en octobre. Un attaquant pourrait donc bien lever les bras au prix d'une échappée victorieuse partie entre les feuilles de vigne. C'est tant mieux pour le spectacle.
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