Paris-Roubaix : Philippe Gilbert tient le haut du pavé
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Sans réel favori au départ, certains coureurs ont tenté de prendre la mesure du peloton en tentant ici ou là des attaques à l'image de Dimitry Grudzev qui a bien compté une trentaine de secondes d'avance avant de se faire reprendre après moins de dix kilomètres en solo. Son leader Magnus Cort-Nielsen a lui-même tenté sa chance, en vain. Alors qu'il restait 222 km à parcourir, Marco Marcato a pris la poudre d'escampette, suivi de Mads Pedersen, puis de Silvan Dillier, mais là encore, le peloton n'a pas donné son accord…
Par la suite, c'est un trio composé de Mads Würtz Schmidt, Casper Pedersen et Jürgen Roelandts qui s'est essayé, mais sans succès. Un groupe de neuf coureurs parmi lesquels Damien Gaudin a alors pris les opérations en main, avant d'aborder le tout premier secteur -Troisvilles- après 97 kilomètres de relative tranquillité. C'est à ce moment que le groupe de tête s'est vu rejoindre par une poignée de coureurs emmenée par Yves Lampaert.
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L'échappée comptant une vingtaine de coureurs s'est finalement vu absorber dans le secteur 23, mais les efforts fournis par le peloton ont commencé à user les organismes autant que les vélos, parfois victimes de crevaisons comme pour Kristoff. Et les chutes n'ont pas épargné le peloton à l'instar de Keisse, grimaçant après avoir percuté un îlot central.
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Puis, le secteur le plus redouté, la mythique Trouée d'Arenberg est arrivée sous l'impulsion de Greg Van Avermaet, lauréat en 2017. Mais c'est Vandenbergh qui s'est extirpé le premier de cette terrible épreuve. La nervosité s'est alors fait ressentir, et Wout Van Aert, pas forcément aidé par le sort ni par ses coéquipiers, a été contraint de revenir seul après avoir changé de vélo. Comble de malchance, le triple champion du monde de cyclo-cross a même chuté dans un virage pourtant sans danger.
Au courage, celui dont Van Avermaet en avait fait un favori, est parvenu à recoller peu avant le secteur pavés N.15. Aux avant-postes, deux Tricolores, Turgis et Lemoine ont montré le maillot, aux côtés de Van Hooydonck et Kreder. Mais ce dernier a semé ses compagnons, avant d'être lui-même rattrapé par Philippe Gilbert, Nils Politt, puis Rüdiger Selig. Le rythme n'a jamais vraiment faibli, et le peloton emmené par Naesen, Démare et Degenkolb a refait son retard sur les fuyards.
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Très attendu et plutôt discret jusque-là, Peter Sagan a alors décidé de montrer le bout de son nez, en suivant de près Van Aert, accompagné de Garcia Cortina et Laporte. A 50 kilomètres du but, Gilbert a ainsi été repris pour former un groupe très relevé composé de Sagan, Van Aert, Politt, Lampaert, et Vanmarcke. L'entente était parfaite entre les six hommes, l'échappée comptant un peu plus d'une minute d'avance.
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A 25 kilomètres, Politt, Gilbert et Sagan ont réussi à se détacher le Belge et le Slovaque se montrant les plus à l'aise. Lampaert et Vanmarcke revenus, les cinq coureurs de tête n'ont pas baissé de rythme dans le Carrefour de l'Arbre, bien au contraire. Par deux fois, Gilbert a placé une attaque, mais à chaque fois, Sagan l'a raisonné, permettant aux trois autres de rester au contact. Mais le Slovaque a fini par craquer et Gilbert en a profité pour filer avec Politt.
Les deux hommes ont alors compris qu'ils allaient disputer à eux deux la victoire finale et à ce petit jeu, c'est le Belge qui a eu le dernier mot, au sprint. Le Wallon, champion du monde en 2012, a complété un très riche palmarès. Paris-Roubaix est le quatrième "monument" du cyclisme gagné par Gilbert à qui manque seulement Milan-Sanremo.
Le premier Tricolore est Florian Sénéchal qui se classe à une belle sixième place. Il faudra encore attendre un peu avant de revoir un Français succéder à Frédéric Guesdon (1997)…
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