Ouf, le Tour a perdu 20 degrés
Soleil de plomb sur le parking des équipes. A Lannemezan, le thermomètre flirte déjà avec les 35°. Depuis la veille, la chaleur accable les coureurs du Tour. Aucun ne s’éloigne du bus climatisé. A la limite on s’aventure à l’ombre pour saluer un ami ou répondre à la presse mais guère plus loin. Pour la grande majorité du peloton, le plus dur n’est pas la montagne. « C’est la chaleur », lâche le grimpeur d’Europcar Romain Sicard. A l’heure prévue, le peloton s’élance sous 37°. Une chaude journée est annoncée jusqu’au Plateau de Beille. Chaude mais orageuse. Pendant que les roues tournent, les nuages s’accrochent aux cimes ariégeoises. La tempête se prépare.
Orage et espoirs
Le ciel se charge puis se décharge sur la ligne d’arrivée. L’orage est là. Un vrai déluge de pluie et de grêle. En course, la dépression intervient à une trentaine de kilomètres de l’arrivée, dans la descente du Port de Lers. Malgré les risques de dérapage, tout le monde en est content. Les échappées qui ont davantage de chances d’aller au bout et les favoris qui attendaient une « accalmie » du soleil pour attaquer Chris Froome. « On a tout eu, reconnaissait Pierre Rolland à l’arrivée. Très chaud ce matin et la pluie. La descente était glissante mais la pluie a presque fait du bien car on avait très chaud hier et au début de l’étape. »
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De 37° à 17°
La pluie n’est pas pour déplaire à Alberto Contador qu’on a enfin vu à l’attaque. « J’aime bien la pluie, ça peut être plus dangereux mais j’aime ça », avoue le Pistolero. En revanche, avec un fort vent de face dans la montée vers le plateau de Beille, impossible de faire lâcher le maillot jaune. « J’avais le vent de face et avec une équipe comme Sky, c’est difficile », explique Contador. Pierre Rolland peut lui remercier cet allié de circonstance. « Pour être honnête, le vent de face m’a bien aidé, avouait-il. Les attaques successives de Contador, Nibali et Quintana m’ont fait mal et ça les a ralenti. » A l’arrivée au sommet, c’est la douche froide. De 37° à 17°, il y a une grosse différence. Chacun essaye de se mettre à l’abri et de passer des vêtements propres et secs. Car la plupart des coureurs doivent encore redescendre à leur bus sur leur vélo. « Ça fait du bien le froid mais le plus terrible, ça va être pour descendre », concluait Sicard, l’un des premiers au sommet et premiers à repartir.
Thomas Voeckler passe des vêtements secs #TDF2015Une photo publiée par @francetvsport le16 Juil. 2015 à 10h40 PDT
Thomas Voeckler passe des vêtements secs #TDF2015
Une photo publiée par @francetvsport le
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