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Moncoutié veut finir en beauté

Discrétion assurée. Le sourire pincé, les yeux fuyants, c’est à peine si on remarque David Moncoutié. Le grimpeur de Cofidis n’est pas un grand communicant, il préfère s’exprimer sur son vélo, dans la solitude des sommets. Deux étapes sur le Tour (2004 et 2005), trois Grand Prix de la montagne sur la Vuelta (2008, 2009, 2010), Moncoutié fait partie du gratin de l’ascension, un vrai col blanc.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
David Moncoutié dernier vainqueur français sur le Tour un 14 juillet

Pour son retour sur le Tour de France après une saison à s’époumoner sur le Giro et la Vuelta, il s’est décidé à se faire violence en promettant l’offensive dès le Massif Central. Mais sa dixième participation sera aussi sa dernière. A 36 ans, Moncoutié a choisi de poser pied à terre. Dernier Tour et vraisemblablement dernière saison. « L’an dernier j’avais fait le choix de rouler sur le Tour d’Italie et le Tour d’Espagne. Après j’ai réfléchi et je me suis dit que ce serait bien de faire une dernière fois le Tour de France, explique-t-il. Ce sera donc mon dernier et certainement ma dernière saison même si rien n’est encore fixé. C’est une joie de retrouver cette ambiance. Je viens avec l’envie de me faire plaisir, de vivre ça comme une fête. Je veux profiter de ses trois semaines car ce seront les dernières. »

Courir comme si c’était la dernière fois, une excellente tactique pour se vider la tête et partir dans des aventures au long cours comme il en a le secret. « Ce serait bien de clôturer la fête en beauté, de remporter une victoire d’étape, confirme-t-il. Je vais essayer de me montrer offensif dès le massif central. S’il y a la victoire au bout, ce serait génial. » Impérial dans le Grand Prix de la montagne en Espagne, David Moncoutié n’aurait pas une autre idée derrière la tête ? Le coureur de Cofidis affirme le contraire, préférant se concentrer sur une 3e victoire d’étape sur la Grande Boucle. « Le maillot à pois n’est pas un objectif, avance-t-il. Autant sur la Vuelta je m’y étais consacré, autant là je suis plus tourné vers une étape. Sur le Tour d’Espagne, c’est différent. J’arrive souvent à prendre la bonne échappée, j’ai plus de mal sur le Tour surtout qu’il y a une semaine de plaine. Et puis c’est plus nerveux. » L’appétit vient en mangeant. Si ça veut bien sourire du côté de Super-Besse ou St-Flour, il sera encore temps de changer d’objectif.

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