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Michael Matthews : "Je ne sais pas quoi faire sur le Tour de France"

Chez la Sunweb, les ambitions étaient claires. Tom Dumoulin devait aller chercher le maillot jaune sur le Tour de France, un an après avoir échoué à la deuxième place. Toute l'équipe devait lui être dévouée à 100%, même Michael Matthews, lui l'ex-maillot vert de l'édition 2017. Le polyvalent sprinteur australien a expliqué au média néerlandais NOS qu'il ne se sentait pas à 100% pour être un leader de rechange pour son équipe.
Article rédigé par Andréa La Perna
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (JOSEP LAGO / AFP)

C'est un des meilleurs sprinteurs du peloton et sûrement le plus polyvalent d'entre tous. Michael Matthews (Sunweb) est prévu au départ du Tour de France pour la cinquième année consécutive. A 28 ans, l'Australien a déjà été vice-champion du monde (2015) et remporté des victoires d'étape sur les trois grands tours : 2 sur le Giro, 3 sur la Vuelta et 3 sur le Tour de France. Il s'est même offert le maillot vert de meilleur sprinteur sur l'édition 2017 de la Grande Boucle. Sprinteur, mais aussi puncheur, il sait survivre aux tracés difficiles. Ajoutez à cela une aisance peu commune sur l'exercice chronométré. Matthews est un couteau suisse, et s'il semble rarement démuni sur la route, il s'est montré très inquiet dans une interview accordée au média néerlandais NOS.

Le sprinteur envisagé équipier en montagne

L'Australien devait jouer le rôle d'équipier de luxe auprès de Tom Dumoulin sur la Grande Boucle. Le forfait de ce dernier a anéanti les plans de la Sunweb et toute une préparation spécifique, aux allures de sacrifice. "Je me suis assuré de pouvoir très bien grimper et de pouvoir réaliser un bon chrono par équipes pour le soutenir le mieux possible. Ça a été difficile d'encaisser la nouvelle", raconte celui qui ne devait pas viser le maillot vert cette année. Actuellement engagé sur le Tour de Suisse, Matthews s'est montré à son avantage. Placé sur les cinq premières étapes (3e, 6e, 6e, 2e, 5e), il a néanmoins manqué de puissance pour s'imposer face aux autres sprinteurs comme Elia Viviani ou Peter Sagan, eux aussi prévus sur le Tour.
 

"Je n'ai fait aucun entraînement pour le sprint ni aucun entraînement pour me préparer aux victoires d'étapes, et il y a beaucoup d'étapes qui conviennent très bien à mes qualités", a-t-il déploré. La Sunweb l'a poussé à miser beaucoup sur la montagne, quitte à laisser de côté ses qualités premières. "C'est extrêmement décevant, évidemment. Je ne sais pas quoi faire maintenant, je suis totalement confus", a-t-il ajouté.

Difficile à encaisser pour le coureur 8e au classement UCI. Il avait fait part de son envie de participer au Giro, mais Dumoulin était passé avant lui, et sur le Tour, il avait accepté son rôle d'équipier, finalement pour rien. Si Matthews se relèvera, comme il l'a fait après sa lourde chute sur Paris-Nice début mars, reste à savoir si son équipe lui donnera un rôle primordial sur le Tour. A moins que Wilco Kelderman ne joue le leader de rechange pour le général...

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