Mercato : Carapaz, Quintana, Nibali, le point à l'ouverture du marché des transferts
• Richard Carapaz chez Ineos
A peine outsider sur le Giro, Richard Carapaz a quitté l'Italie en triomphe. Le grimpeur équatorien s'est imposé devant les Nibali, Roglic et autre Yates pour sa deuxième participation au Tour d'Italie. A 26 ans, il a noué de belle promesses et ça n'a pas échappé au radar du team Ineos. L'armada britannique devrait enregistrer son arrivée dans les prochains jours, comme si sa densité en haute montagne n'était pas suffisante... L'Equipe a relayé un accord de principe obtenu le 12 juillet entre Dave Brailsford et Giuseppe Acquadro. Du côté de la Movistar, Eusebio Unzué a confirmé le départ de son coureur la semaine dernière au micro de la Cadena Ser.
• Nairo Quintana chez Arkéa-Samsic
La nouvelle avait de quoi surprendre. Un double vainqueur de Grands Tours dans les rangs d'une formation Continentale ? Non, ça doit être une mauvaise blague... Finalement, Nairo Quintana devrait bel et bien rejoindre Arkéa-Samsic la saison prochaine. Son père a confirmé que l'équipe française accueillerait bien le Colombien. Warren Barguil a confirmé qu'il resterait et Quintana pourrait amener des coéquipiers dans ses valises. Les noms de son frère Dayer, de Diego Rosa et de Winner Anacona ont été évoqués. La formation d'Emmanuel Hubert va changer de dimension et pourrait même basculer en World Tour si la fusion avec Katusha se confirmait.
• Mikel Landa chez Bahrain-Merida
On assiste à un vrai déstockage des leaders de la Movistar. Récent 6e du Tour de France, Mikel Landa n'y est pas allé par quatre chemins. Au micro de la Cope, il a clairement déclaré qu'il n'avait "aucune offre de Movistar" pour la saison prochaine. L'Espagnol est envoyé avec insistance du côté de la Bahrain-Merida, où un certain Pello Bilbao (Astana), lui aussi frustré par un manque de considération de son équipe, pourrait le rejoindre. Landa en a peut-être assez de la hiérarchie constamment floue de son équipe où il a dû composer avec Valverde et Quintana sur le Tour de France et avec Carapaz sur le Giro.
• Vincenzo Nibali chez Trek-Segafredo
Le Requin de Messine a toujours faim, en témoigne sa victoire de prestige au sommet de Val Thorens, en conclusion des joutes montagneuses du Tour de France. Après trois saisons passées chez Bahrain (avec une victoire sur Milan - San Remo 2018 au passage), Vincenzo Nibali va rejoindre la Trek-Segafredo. Massimo Zanetti, propriétaire du groupe Segafredo, l'a crié sur tous les toits, ne cachant pas son extase. "Je le voulais très fort, et finalement, je l'ai fait", a-t-il déclaré à La Gazzetta dello Sport. A 34 ans, l'Italien s'offre un nouveau défi, et il devrait être suivi par son frère Antonio.
• Enric Mas chez Movistar
Landa, Quintana et Carapaz sont sur le départ chez la Movistar. Valverde les enterrera tous, mais sa formation ne peut se contenter d'un seul leader pour les trois grands tours. C'est pourquoi, Enric Mas devrait venir garnir l'effectif de la meilleure équipe du Tour de France 2019. Le jeune grimpeur de la Deceuninck-Quick Step (24 ans) n'a pas été très en vue sur la Grande Boucle, conclue à une fade 22e place dans un rôle d'équipier intermittent. Mais le protégé d'Alberto Contador en a sous la pédale. C'est d'ailleurs "El Pistolero" qui a confirmé le transfert sur Eurosport. "Je crois qu'Enric a pris une très bonne décision, je pense que chez la Movistar ils vont lui donner tout le soutien dont il a besoin pour sa carrière", a-t-il déclaré. L'an dernier, il avait surpris son monde sur la Vuelta, qu'il a terminée à la 2e place avec une équipe initialement dédiée à Elia Viviani.
• Et les formations françaises ?
Nairo Quintana chez Arkéa est la plus gros mouvement à l'horizon, du côté des formations françaises. Ça bouge aussi du côté de la Cofidis, qui est virtuellement en World Tour l'année prochaine du fait de son classement UCI sur les trois dernières saisons. La formation de Cédric Vasseur va perdre Nacer Bouhanni, en fin de contrat et hors de forme. Avec son départ, la formation nordiste libère de la place et récupère un budget (il émargeait à 1.5M€ par an). Pour le remplacer, le nom d'Elia Viviani revient avec insistance. Selon Het Nieuwsblad, le sprinteur italien n'a pas eu d'offre de la Deceuninck-Quick Step chez qui il court depuis deux ans (pour 25 victoires). Pour L'Equipe, son arrivée chez Cofidis est déjà bouclée, et l'Irlandais Sam Bennett (Bora-Hansgrohe) le remplacerait chez Deceuninck.
Cédric Vasseur pourrait aussi enregistrer l'arrivée de Guillaume Martin, récent 12e du Tour de France. "On veut une présence aux avant-postes en montagne et je pense que le profil de Guillaume Martin correspond parfaitement à cette recherche", a-t-il clairement déclaré à la RTBF. Si le grimpeur français est encore sous contrat en 2020 avec Wanty, une clause dans son contrat lui permet de rejoindre une formation World Tour avant son échéance. Le directeur de l'équipe belge Hilaire van der Schueren n'a pas nié l'intérêt de Cofidis mais aussi de la Groupama-FDJ. Les deux formations auraient aussi un œil sur Philippe Gilbert, annoncé sur le départ.
AG2R La Mondiale aurait coché les noms de Tiesj Benoot (Lotto-Soudal) et Dries van Gestel (Sport Vlaanderen Baloise), mais la concurrence serait en avance dans les deux dossiers. Les arrivées d'Andrea Vendrame (Androni Giocattolli), puncheur vainqueur du Tro Bro Leon cette saison, et de Lawrence Naesen (Lotto-Soudal), le frère d'Oliver, sont plus probables. Ca devrait bouger chez Total-Direct Energie. Seulement 7 coureurs sont à l'heure actuelle sous contrat pour la saison prochaine. Pareil pour Vital Concept - B&B Hotels.
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