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Même sans Froome et Contador, le Tour 2014 nous a emballé

La 101e édition du Tour de France a livré son verdict: un parcours truffé d'embûches, un nouvel homme dans l'histoire et de belles promesses pour l'avenir du cyclisme français.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
Jean-Christophe Péraud a été le seul à suivre Nibali ce samedi dans l'ascension vers Risoul

Vidéo: Le résumé des trois semaines

Vidéo : le résumé du 101e Tour

Nibali sans peur et on espère san​s reproche

Avec sa première victoire dans le Tour de France, Vincenzo Nibali entre de plain-pied dans la légende du cyclisme. Après la Vuelta 2010 puis le Giro 2013, le Sicilien revêt avec la Grande Boucle sa triple couronne. Ils n'étaient que cinq dans l'histoire à l'avoir réalisée. Nibali côtoie désormais les Anquetil, Gimondi, Merckx, Hinault et Contador. Cette consécration, le "Requin" de Messine la doit à une carrière en progression constante. Travailleur acharné et grimpeur émérite, il a su saisir toutes les bonnes opportunités. En 2014, il avait tout misé sur le Tour de France. Son parcours sans aucune faute est à signaler. Que ce soit sur le plan tactique ou physique, il n'a jamais été pris en défaut. Puncheur à Sheffield, voltigeur sur les pavés puis dominateur en haute montagne, Nibali a mérité son maillot jaune, bonifié par quatre succès d'étape. Son dauphin relégué  à plus de sept minutes et sa moyenne de watts supérieure au reste du peloton, A lire, le portrait de l'Italien, "Nibali, grandeur et patience"

Vidéo : la quatrième et dernière victoire de Nibali à Hautacam

Vidéo : Nibali vainqueur à Hautacam

Pas un Tour 2014 au rabais

Alors qu'on annonçait à un terrible match à trois entre Christopher Froome, tenant du titre, Alberto Contador et Vincenzo Nibali, le Tour a été décapité en dix jours. Et pour finir le seul contre-la-montre du Tour qui, à défaut de donner le vainqueur final, a figé le podium. C'est déjà pas mal.

Le Tour des ​audacieux

Ils ont choisi la plus belle vitrine du cyclisme pour s'exposer. Sur chaque terrain, un coureur s'est révélé aux yeux du monde. Marcel Kittel n'est pas un inconnu mais son triplé en début de Tour a marqué les esprits. La puissance de l'Allemand, parfaitement emmené par l'équipe Giant, a fait mouche. Alors qu'on attendait beaucoup de Peter Sagan, indéboulonnable maillot vert, la surprise est venue du Norvégien Alexander Kristoff. Par deux fois le sprinteur de la Katusha a surpris les ténors. Longtemps dans l'ombre de Thor Hushovd et Edvald Boassen Hagen, il s'est fait un nom. Que dire du Polonais Rafal Majka, invité de dernière minute par son équipe Tinkoff-Saxo, et formidable maillot à pois. Non content d'avoir remporté l'étape de Risoul et Saint-Lary Pla d'Adet avec brio, il a fait le forcing le lendemain sur les rampes d'Hautacam pour assurer sa tunique de meilleur grimpeur face au cannibale Nibali. Entre le sprint et la montagne, il y a de la place pour Tony Gallopin. Le coureur français a démontré tout son talent et toute sa classe pour se parer de jaune puis pour remporter avec panache la 11e étape qui arrivait à Oyonnax. Couvé par Cancellara avant son départ chez Lotto, le Français avait besoin de prendre confiance. Sur ce Tour, il a fait le plein !

Vidéo : Tony Gallopin a fait un grand Tour

Vidéo : la folie Tony Gallopin

Des sprints dominés par Kittel

Marcel Kittel a raflé pas moins de quatre victoires d'étapes dans ce Tour 2014, soit autant que le maillot jaune et vainqueur Vincenzo Nibali. Si l'Allemand n'a pas remporté le maillot vert pour la première fois de sa  carrière, c'est que Peter Sagan a souvent joué placé, y compris dans les sprints intermédiaires. Pour la deuxième année de suite, il a remporté la dernière étape sur les Champs-Elysées, devenant un concurrent de Mark Cavendish, recordman des victoires à Paris (4 consécutives) et à qui il a succédé.

Vidéo: Deuxième victoire de suite de Kittel sur les Champs-Elysées

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