Longo: "Il faut que je rentre dans les dix"
Courir en Australie, reste-t-il un bon souvenir pour vous ?
"Je suis venue deux fois ici. Pour une course par étapes dans les Snowy Mountains, j'ai trouvé hyper-sympa, des petits villages avec des gens très gentils. Pour Sydney aussi, pas vraiment un bon souvenir (malgré une médaille de bronze). Rouler dans Sydney m'avait complètement stressée. En tant que cycliste, j'avais l'impression d'être un lapin dans la ville !"
Dans quelle forme vous sentez-vous avant d'attaquer vos 29e Mondiaux ?
"J'arrive de plus de trois semaines aux Etats-Unis, en altitude, à 2800/2900 mètres. J'ai fait une course par étapes de quatre jours d'entrée, j'ai enchaîné par un entraînement spécifique pour le contre-la-montre, avec un chrono tous les jeudis à Denver, ça permet d'avoir des repères, et un peu de distance le dimanche. Mais je n'ai pas fait trop de course sur route. J'ai repris la préparation des JO de Pékin qui m'avait réussi (4e, à 2 sec de la médaille de bronze)."
Le parcours, est-il si facile qu'il avait été présenté ?
"Il n'est pas facile, il est très venté, avec un revêtement très moyen, assez rugueux, qui m'handicape un peu. Les bosses sont difficiles mais il y a je ne sais combien de kilomètres roulants. L'enchaînement des trois côtes ne va pas être facile."
Quels sont vos objectifs, notamment sur le contre-la-montre ?
"J'étais relativement confiante mais quand je vois la météo, je suis un peu inquiète. Aux Etats-Unis, on a eu beaucoup de chance, il faisait plus de trente degrés, même à 2800 mètres on courait en cuissard court. On a eu tellement beau temps que je n'ai pas mon poil d'hiver. Et si je suis refroidie musculairement, je suis moyenne. Il faut voir. La barre, je ne sais pas où je l'ai mise. Quand je suis loin du Championnat du monde, je suis assez confiante, j'emmène du braquet, ça va. Mais quand je me retrouve là, je me retrouve dans mes petits souliers. Alors, je descends la barre. Il faut que je rentre dans les dix (premières)."
Jeannie Longo aux JO de Londres en 2012, c'est possible ?
"Je ne les ai pas en tête. Je suis à Melbourne, pas à Londres. Je ne les ai pas en arrière-plan, ça fait pas mal d'années que je n'en ai plus, d'arrière-plan, je vais de saison en saison. J'avais dit d'ailleurs que je n'irais pas à Pékin. Et puis... Depuis 2000, je n'ai pas de cycle olympique."
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