Les Verts ont de la bouteille
« Le scénario était assez simple. Il y a un tel enjeu sur le Tour quon sattendait à avoir un coup de main et ça sest avéré juste. » On ne la fait pas à Jean-René Bernaudeau, vieux briscard du vélo. Après le coup de maître de Thomas Voeckler sur la route de St-Flour, les Europcar avaient un maillot à défendre. Pas dinquiétude pour les Verts même si la dernière défense dun maillot jaune remontait à 2004 sur les épaules du même Voeckler. « On a une équipe dattaquant, pas de défense, résume Pierre Rolland. On a fait le métier. La force de notre équipe, cest que tout le monde fait son travail à un moment précis. Cest la réussite du vélo, de notre équipe.»
Compagnon de chambre du maillot jaune, Yohann Gene a lui aussi apporté sa pierre à lédifice en épaulant son leader avant de le placer idéalement au pied de la dernière bosse avec Sébastien Turgot. « Jai placé Thomas au pied de la dernière côté et après je suis rentré tranquille car demain il y aura encore du boulot. Il faut séconomiser. » Economie, un mot banni du vocabulaire de Voeckler. A dix kilomètres de larrivée, il est encore parti dans un show avec Philippe Gilbert. Pour quelques kilomètres seulement mais quel panache ! « On se plaint de ne jamais voir dattaque et lui cest tout le contraire, confirme Pierre Rolland. Il na pas peur de mouiller le maillot quitte à avoir mal aux pattes comme dans le final. »
« Ce nest pas quelquun qui en garde, rappelle son manager Jean-René Bernaudeau. Ces scénarios sont toujours très surprenants et cest pour cela quil y a beaucoup de gens à venir voir la pièce de théâtre. » Si la pièce était belle mais le pétard mouillé, Voeckler et son équipe ont gagné le respect du peloton. Chose plutôt rare en ce moment dans le cyclisme à la mode Pro-Tour. Demain, ce sera donc encore plus facile de conserver la tunique jaune. « Cavendish battu, il y aura la revanche demain jespère » Ca fera une journée pas trop fatigante avant la terrible étape de Luz-Ardiden où chaque seconde, chaque effort vont compter.
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