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Les Verts ont de la bouteille

Le premier jour en jaune de Thomas Voeckler est passé comme une lettre à la Poste. Pas d’accroc pour Europcar qui a reçu le concours des équipes de sprinteurs dans la chasse aux fuyards. Si tout va bien, HTC remettra le couvert mercredi pour faire gagner Cavendish à Lavaur.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Thomas Voeckler en jaune à l'avant du peloton (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

« Le scénario était assez simple. Il y a un tel enjeu sur le Tour qu’on s’attendait à avoir un coup de main et ça s’est avéré juste. » On ne l’a fait pas à Jean-René Bernaudeau, vieux briscard du vélo. Après le coup de maître de Thomas Voeckler sur la route de St-Flour, les Europcar avaient un maillot à défendre. Pas d’inquiétude pour les Verts même si la dernière défense d’un maillot jaune remontait à 2004 sur les épaules du même Voeckler. « On a une équipe d’attaquant, pas de défense, résume Pierre Rolland. On a fait le métier. La force de notre équipe, c’est que tout le monde fait son travail à un moment précis. C’est la réussite du vélo, de notre équipe.»

Compagnon de chambre du maillot jaune, Yohann Gene a lui aussi apporté sa pierre à l’édifice en épaulant son leader avant de le placer idéalement au pied de la dernière bosse avec Sébastien Turgot. « J’ai placé Thomas au pied de la dernière côté et après je suis rentré tranquille car demain il y aura encore du boulot. Il faut s’économiser. » Economie, un mot banni du vocabulaire de Voeckler. A dix kilomètres de l’arrivée, il est encore parti dans un show avec Philippe Gilbert. Pour quelques kilomètres seulement mais quel panache ! « On se plaint de ne jamais voir d’attaque et lui c’est tout le contraire, confirme Pierre Rolland. Il n’a pas peur de mouiller le maillot quitte à avoir mal aux pattes comme dans le final. »

« Ce n’est pas quelqu’un qui en garde, rappelle son manager Jean-René Bernaudeau. Ces scénarios sont toujours très surprenants et c’est pour cela qu’il y a beaucoup de gens à venir voir la pièce de théâtre. » Si la pièce était belle mais le pétard mouillé, Voeckler et son équipe ont gagné le respect du peloton. Chose plutôt rare en ce moment dans le cyclisme à la mode Pro-Tour. Demain, ce sera donc encore plus facile de conserver la tunique jaune. « Cavendish battu, il y aura la revanche demain j’espère… » Ca fera une journée pas trop fatigante avant la terrible étape de Luz-Ardiden où chaque seconde, chaque effort vont compter.

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