Les supporters et les cols du Tour, une longue histoire d'amour
Cauterets, mercredi. La route est calme dans la plaine pyrénéenne, tranquille sous un soleil de plomb et dans une nature sauvage. Jusqu'à ce qu'une clameur monte, se fasse entendre petit à petit. Que des drapeaux apparaissent. Puis des marques sur le sol. Et là, l'explosion de couleurs, de chants, de langues différentes : bienvenue sur les cols du Tour de France.
Le Tour est fait de spectacle, mais aussi de rencontres. De voyages aussi, comme pour ces Néerlandais, Belges, que l'on peut voir sur le bord des routes françaises. Pyrénéennes ici, en l'occurrence. Les étapes de montagne sont les plus prisées par les spectateurs. Là-haut, c'est l'occasion de passer une semaine de vacances, entre copains, ou en famille.
La montagne, c'est la liberté, les grands espaces. On se croirait revenus au temps du Moyen-Age, quand chaque grande maison de seigneurs avait son blason. Ici, au sommet de Cauterets, ou au Plateau de Beille, chaque campings-car défend « son » coureur, « son » équipe. « Allez Stiby », « Go El Pistolero » sont autant de slogans que chantent et écrivent sur les routes ces centaines de milliers de passionnés.
D'un côté, il y a El Diablo. De l'autre, les Basques. A chacun ses déguisements, ses petites habitudes, prises depuis quelques années déjà. Certains tentent la montée du col à vélo, d'autres s'y frottent à pied. Le reste préfère garder sa place à un emplacement bien précis. Radio ou télé allumée, pour ne rien rater.
Le Tour et les cols, ce sont des histoires, que chacun peut se raconter, à côté de sa tente ou camping-car le soir. Avant de redescendre dans la plaine, et partir sur un nouveau col, pour vibrer à nouveau devant les champions du jour. Mais ce sont aussi des souvenirs. Pour les enfants, avec leur casquette toute fraîchement gagnée grâce à la caravane publicitaire. Pour les parents, heureux de voir leurs idoles, ou tout simplement d'assister à leur spectacle gratuit préféré.
Il est souvent dit que « l'amour, c'est comme le Tour : on l'attend longtemps, mais il passe vite ». Quelques minutes, secondes parfois, pour approcher le coureur qu'on admire, qu'on a en poster dans sa chambre, ou qu'on aurait aimé voir une fois dans sa vie, autrement qu'à la télévision. Un moment court, mais intense, gravé dans les mémoires. En attendant l'an prochain.
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