Les principales réactions aux aveux de Lance Armstrong
*Daniel Baal : "Des excuses du bout des
lèvres"
Pour Daniel Baal, ancien président
de la Fédération française de cyclisme -1993-2001), ancien membre de l'UCI
(Union cycliste internationale) et de l'organisation du Tour de France, "Armstrong
continue de se moquer des coureurs — et il y en a — qui ne se dopent pas",*
ajoute-t-il sur France Info. Et Daniel Baal, qui avait parlé dès 1999 de
soupçons de dopage pour Lance Armstrong, regrette que le coureur texan ne
demande pas pardon.
*Eric Boyer : "Un dopage très très
lourd"
"Je n'ai pas été ému, je
n'ai pas versé une larme", déclare Eric Boyer. L'ancien coureur et
ancien directeur sportif note qu'il s'agissait d'un "dopage très très
lourd", avec "des médicaments (...) qui sont très
dangereux". Mais "le but pour lui n'était pas de préserver sa
santé, c'était de gagner à n'importe quel prix, n'importe comment",* relève
Eric Boyer.
*Pierre Ballester : "J'ai appris surtout des mensonges"
- * Armstrong a fait "un petit pas pour son sport mais un saut de puce pour la vérité", selon le journaliste Pierre Ballester, auteur de plusieurs livres sur Lance Armstring, dont L.A Confidentiel. "Ses aveux sont ratés", poursuit le journaliste et le coureur "n'a pas dit toute la vérité",* en particulier sur le dopage forcé des coéquipiers d'Armstrong.
Laurent Jalabert : des aveux "très calculés"
"Ce ne sont pas des aveux complets", selon le sélectionneur de l'équipe de France cycliste. "Quand Armstrong fait quelque chose, c'est toujours très calculé. Je me demande si ces aveux ne sont pas une tactique. Il a peut-être encore des projets, il est peut-être contraint de passer ces aveux, de reconnaître qu'il avait triché pour pouvoir rebondir ensuite sur autre chose qui lui tient à cœur", poursuit l'ancien coureur.
Christophe Bassons : "Il y a beaucoup de ménage à faire'
Ex-coureur professionnel, Christophe Bassons a fait l'objet d'une manœuvre d'intimidation de la part d'Armstrong dans le Tour 1999. Il estime que les aveux du septuple vainqueur de la Grande Boucle sont insuffisants, et sont le résultat d'une "négociation avec la justice américaine".
Christophe Bassons estime que, dans le cyclisme professionnel, au niveau international, il y a "beaucoup de ménage à faire."
UCI : "Un pas important"
Le président de l'Union cycliste internationale estime que les aveux de Lance Armstrong sont "un pas important en avant sur la longue route pour réparer les dommages qu'il a causés au cyclisme (...) Lance Armstrong a confirmé qu'il n'y avait pas de collusion ou de complot
entre l'UCI et Lance Armstrong. Il n'y avait pas de contrôles positifs qui ont
été camouflés et il a confirmé que les dons faits à l'UCI étaient destinés à
soutenir la lutte antidopage", poursuit le communiqué de Pat McQuaid.
Agence antidopage : "Un petit pas dans la bonne direction"
"Il a finalement reconnu que sa carrière était bâtie sur un puissant mélange de dopage et de tromperie", analyse le président de l'Agence antidopage américaine. "S'il est sincère dans son désir de rectifier ses erreurs passées, il témoignera sous serment de l'ampleur complète de ses activités de dopage", poursuit Travis Tygart.
Fondation Livestrong : "Nous sommes déçus"
Dans un communiqué, les employés de la fondation de Lance Armstrong contre le cancer se déclarent "déçus par les informations selon lesquelles Lance Armstrong a trompé les gens pendant et après sa carrière de cycliste. Y compris nous-mêmes", écrivent-ils.
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