Les lunettes spéciales se sont généralisées
Il y a trente ans, très peu de cyclistes portaient des lunettes de soleil. En compétition, certains portaient des lunettes aviateur ou des montures génériques. Les coureurs, certes, gagnaient alors en style, mais ne voyaient certainement pas mieux. Sans compter que cela était très dangereux pour les yeux du fait d’une faible protection contre les impacts. Quand Hinault chuta en 1985, ses lunettes de soleil conventionnelles ne firent qu’empirer ses blessures. Un nez cassé et des coupures causées par la monture ont failli lui coûter le Tour.
On attendait des lunettes de soleil qu’elles permettent d’estomper la lumière du soleil et de protéger un peu du vent. Le peloton des cyclistes craignait alors de porter quoi que ce soit qui vienne défier les coutumes d’un sport aux codes très traditionnels. Des notions comme une meilleur protection et de meilleures performances visuelles n’étaient alors pas prises en compte.
Jusqu’à ce qu’arrivent sur le marché les lunettes de soleil spécialisées, conçues pour la performance, que portent désormais pratiquement tous les coureurs. L’invention devint rapidement un équipement essentiel, d’abord pour les Américains, dans le sillage de Greg LeMond, puis pour l’essentiel des hommes confrontés au soleil ardent de juillet : clarté visuelle, protection et confort.
Cette innovation portant sur un matériau plus léger, un travail sur la tension de la monture, désormais plus souple et sur la géométrie des lentilles, a totalement modifié la vision des coureurs dans des conditions difficiles de soleil et de reflets. Cela participe, comme toute la nouvelle recherche technologique, à l’amélioration des conditions des coureurs, et donc aussi à la performance.
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